AccueilAfrique250 millions de dollars pour financer la force d'intervention contre Boko Haram

250 millions de dollars pour financer la force d’intervention contre Boko Haram

L’Union africaine (UA), qui a tendance à faire dormir les dossiers, même les premières urgences continentales, s’est enfin décidée de se mobiliser pour contrer les assauts meurtriers du groupe terroriste nigérian Boko Haram. Lors de la réunion des représentants des pays africains hier lundi 1er février au siège de l’UA à Adis Abeba (Ethiopie), Smail Chergui, Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, a déclaré : « Nous disposons plus ou moins de 250 millions de dollars » pour subventionner la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF) qui combat Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. 
La MNJTF est composée de troupes du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Bénin.

« 110 millions de dollars de la part du Nigeria, 50 millions d’euros de la part de l’Union européenne, 8 millions de dollars déjà reçus du Royaume-Uni, 4 millions de francs suisses (3,6 millions d’euros) de la délégation suisse et 1,5 million de dollars de la Communauté des États sahélo-sahariens », a précisé M. Chergui. Tout ce beau monde a mis la main à la poche pour aider l’Afrique à venir à bout de ce groupe sanguinaire.

Il est urgent d’agir

La dernière attaque attribuée à Boko Haram a fait au moins 85 morts, d’après le dernier bilan. Le carnage a eu lieu samedi 30 janvier 2016 en fin de journée à Dalori, à proximité de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno. Les assaillants ont fait feu sur les habitants, avant d’incendier le village. La zone abrite des camps qui accueillent des groupes de personnes qui fuient les éléments de Boko Haram. Les terroristes le savent et viennent les débusquer et les massacrer, en toute impunité. Pour le moment l’entrée en action de la force multinationale en est au stade de simple affichage et n’a en rien effrayé la secte islamiste affiliée à Daesh. On verra si cette annonce de financement changera le cours des choses, surtout pour les populations très vulnérables et qui ne savent plus où se planquer pour échapper à la folie meurtrière de Boko Haram.

Et que fait le Nigeria pendant ce temps ?   

Boko Haram a occupé une place très importante dans le discours de nouvel an du nouveau président nigérian, Muhammadu Buhari, et pour cause, plus de 1700 personnes ont été exécutées par Boko Haram depuis son accession au pouvoir en mai 2015, d’après l’AFP. Buhari a adressé ses félicitations aux forces armées pour avoir bloqué « considérablement l’insurrection », mais il a déclaré dans la foulée que « beaucoup de travail reste à faire dans le domaine de la sécurité ».

Il se rend demain mercredi 03 février au Parlement européen, à Strasbourg (en France), pour faire une allocution sur, entre autres, « le terrorisme, les violences extrémistes, la corruption, (et) la situation sécuritaire en Afrique et au Nigeria ».

Après cap sur Londres pour y prendre part, ce jeudi 04 février, à une réunion internationale de donateurs pour la Syrie, où il « continuera à œuvrer pour une meilleure compréhension globale (…) et plus de soutien au Nigeria et aux autres pays en première ligne dans la lutte contre le terrorisme », indique un communiqué de la présidence.
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