Les choses ne s’arrangent pas sur le front du déficit commercial de l’Algérie, le pays payant le prix de la fonte des prix internationaux du brut, dont il dépend tant. D’après les données publiées par le Centre algérien de l’informatique et des statistiques (CNIS), le déficit commercial algérien s’est établi à fin septembre dernier à 15,04 milliards de dollars ; alors qu’en 2015, on était parvenu à limiter la casse à 12,5 milliards durant les 9 premiers mois de 2015.
Le tassement des exportations de l’Algérie, notamment le pétrole, jusqu’à 20,04 milliards de dollars, contre 26,93 milliards de dollars à fin septembre 2015, explique cette morosité.
Les importations s’affaissent également, passant de 39,46 milliards de dollars au terme des 9 premiers mois de 2015 à 35,08 milliards de dollars cette année, ce qui fait un repli de -11,1%.
Les hydrocarbures, qui ont pesé jusqu’à 93,73% dans le volume global des exportations de l’Algérie, ont dégringolé, jusqu’à -26,3% à fin septembre 2016 pour s’établir à 18,789 milliards de dollars, contre 25,489 milliards de dollars de janvier à fin septembre 2015. Les autorités ont intérêt à tonifier rapidement l’économie du pays en diversifiant les sources de revenus. Plus facile à dire qu’à faire ! En attendant c’est la soupe à la grimace pour les citoyens, qui doivent faire à une envolée des prix décrétée par le gouvernement pour oxygéner des caisses publiques exsangues…