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Angola : La désignation de la richissime fille du président fait encore des vagues

Le président angolais, Jose Eduardo dos Santos, 74 ans, au pouvoir depuis 1979, a beau donner des gages sur son intention de ne pas briguer un autre mandat en 2017, une partie de l’opinion publique n’a toujours pas digéré la désignation de sa richissime fille à la direction de la compagnie pétrolière publique Sonangol. D’ailleurs à peine trois jours après cette nomination très controversée, le 05 juin 2016, un groupe de juristes angolais a fait des pieds et des mains pour casser la décision du président. Le 22 décembre 2016, ils sont introduit un premier recours contre cette nomination, il a été rejeté. Ils viennent de remettre ça en faisant appel devant la Cour constitutionnelle.

Celle que les citoyens surnomment la « princesse », femme d’affaires, et accessoirement la plus riche du continent africain, veut donc s’offrir une autre casquette, à la tête de cette grosse entreprise publique, mais c’était sans compter sur la résistance. La Cour suprême a beau estimer que «la nomination d’Isabel dos Santos par son père ne viole pas la loi sur la probité publique ni la Constitution angolaise », la pilule ne passe toujours pas.

Le porte-parole des 12 juristes plaignants, David Mendes, a indiqué, cité par l’agence Reuters : « Nous avons déposé un appel extraordinaire devant la Cour suprême, par laquelle transite la procédure devant la Cour constitutionnelle »
Mais les plaignants ont très peu de chances d’avoir gain de cause. « Les auteurs du recours doivent prouver de manière claire l’inconstitutionnalité de la nomination, ce qui serait surprenant et très improbable », a confié à Reuters Jose Carlos, un avocat.

En attendant la toute première femme milliardaire africaine, en dollars, d’après le magazine Forbes, a entrepris le vaste chantier de la réforme de Sonagal, plombée par des années de mauvaise gestion. Mais il se murmure qu’Isabel dos Santos serait surtout en service commandé, par son papa de président, pour redorer le blason du pays. En effet l’Angola a détrôné le Nigeria en 2016 et est devenu le premier producteur de pétrole du continent, mais cela ne l’a pas empêché de tendre la main au FMI pour renflouer ses caisses, car l’or noir ça ne paye plus. Le gouvernement s’est finalement ravisé, pour s’éviter cette humiliation et veut compter sur les propres ressources du pays. «Je veux faire de la Sonangol une compagnie très rentable », a déclaré récemment Isabel dos Santos au Financial Times. Il y a du boulot car les bénéfices de la société sont passés de 3,2 milliards en 2013 à 400 millions de dollars en 2015. Il est vrai que la chute des cours du pétrole n’arrange pas les choses…

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