AccueilMondeL'Allemagne ne veut pas d'un 'Club Med' au sein de l'UE

L’Allemagne ne veut pas d’un ‘Club Med’ au sein de l’UE

Certains dirigeants allemands ont peur d’une chose en ce moment : Qu’un front méditerranéen se constitue au sein de l’Union européenne (UE) pour tenter d’obtenir l’inflexion des règles budgétaires communes. Pour l’Allemagne, la sortie de la Grande Bretagne de l’UE est synonyme d’une obligation de davantage de rigueur dans la gestion des budgets – comprenez il faut éviter un dérapage des déficits budgétaires -, alors que pour la Grèce, porte-drapeau des partisans de l’assouplissement – en gros les pays de la Méditerranée -, l’heure est à plus de clémence. D’ailleurs le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, se réunit ce vendredi à Athènes avec les chefs d’Etat et de gouvernement de France, d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Malte et de Chypre pour plancher sur l’orientation à donner à l’UE après le Brexit.

Tsipras, d’après l’agence Reuters, va aller à la rencontre avec dans sa besace des propositions anti-austérité, et il est en quête de soutien pour ce virage, alors que l’Allemagne est toujours arcboutée à une stricte discipline budgétaire. Les discussions entre la chancelière allemande, Angela Merkel et Tsipras risquent d’être électriques.

Le député européen Markus Ferber, membre de la CSU, la branche bavaroise de la CDU, le parti de Mme Merkel, a confié au journal Die Welt qu’il craignait que les pays du sud montent une « coalition de la redistribution » qui compromettrait la stabilité financière de l’Europe.
« Après le départ de la Grande-Bretagne, le ‘Club Med’ aura une minorité de blocage qui pourra faire obstacle à Bruxelles à toute loi qui ne lui convient pas », ajoute-t-il.

Même son de cloche chez le commissaire européen Günther Öttinger. « Ce serait une mauvaise chose que le fossé se creuse entre les pays membres de l’UE ayant de gros problèmes budgétaires et ceux pour lesquels ils sont minimes », déclare-t-il dans le Passauer Neue Presse.
M. Ferber, vice-président de la commission économique et de change du Parlement européen, a indiqué dans le même journal que l’Europe doit faire front pour bloquer les aspirations des pays du sud. « Il faut un signal pour plus de stabilité, ce qui implique qu’il faut appliquer les textes existants », dit-il.
Il est même allé jusqu’à réprimander le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, pour avoir appuyé la décision de l’UE de ne pas sanctionner financièrement l’Espagne et le Portugal pour déficit budgétaire excessif.

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