AccueilAfriqueL'avenir de la banque en Afrique rime avec Mobile Banking

L’avenir de la banque en Afrique rime avec Mobile Banking

Dans son Editorial sur la transition, ou plutôt le basculement des banques classiques vers les banques virtuelles – Mobile Banking -, dans le hors-série de Jeune d’Afrique, Frédéric Maury se pose une question, une bonne question : « Faut-il s’inquiéter pour le secteur bancaire » ? La question est d’autant plus prégnante que, comme il le rappelle, deux petites banques au Kenya ont mis la clé sous la porte et un établissement bancaire de taille respectable a été sauvé du naufrage in extremis. Maury poursuit son analyse sur le péril en la demeure, pour les banques classiques, que démontre le classement des 200 premières banques du continent, publié dans le hors-série du magazine. En 2015, année charnière pour cette enquête, le volume global des actifs cumulés a enregistré un repli de -5,2% en comparaison avec le niveau de 2014, ramenant le total à 1500 milliards de dollars (1372,7 milliards d’euros). Les recettes cumulées ont chuté de -6,1%, une très mauvaise affaire par rapport à 2014 où elles avaient évolué de 7,5%.

Dans un environnement bancaire marqué par 15 années d’absence totale de soubresaut majeur et porté par une croissance presque insolente, c’est un véritable séisme. Certes cette tendance n’en décrète pas pour autant la mort programmée des banques classiques, avec un taux de bancarisation n’excédant les 50% qu’exceptionnellement, et restant souvent scotché à 20%, mais le tassement inquiète. Et pour cause, la mayonnaise de la bancarisation, malgré toute la bonne volonté des établissements bancaires, a du mal à prendre. Amine Bouabid, directeur général de Bank of Africa depuis 2015, donne son sentiment : « De manière générale, la croissance de la bancarisation n’est pas si importante. Il y a évidemment un problème de pouvoir d’achat, mais aussi de disponibilité des produits : comment accorder des crédits immobiliers lorsque les logements économiques manquent? ». Une affaire qui tombe sous le sens : les banques ne peuvent pas aller plus vite que la musique – les économies qui les alimentent.

La concurrence acharnée entre les banques et la difficulté à dénicher de nouveaux clients et à les garder, couplées à une conjoncture économique âpre, dégradent de plus en plus la qualité des actifs. Le salut des banques passe forcément par de nouvelles niches de clients dans un secteur au très gros potentiel : L’innovation, que ce soit dans les télécoms, les nanotechnologies, la robotique, la génétique, etc.

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