Le président Barack Obama est loin d’avoir utilisé toutes ses munitions, au contraire cette fin de mandat – le deuxième et le dernier – rime plutôt avec activisme et initiatives tous azimuts. Hier lundi 08 février, il a ratifié une loi validée la semaine dernière par le Congrès et dont le but est de pousser le secteur privé à miser en Afrique pour fournir de l’électricité à 50 millions d’habitants.
Il ne s’agit pas de décaisser de nouveaux financements mais d’obtenir de l’administration américaine qu’elle structure le plan pour inciter le secteur privé et les organismes internationaux à subventionner l’électrification de l’Afrique subsaharienne, où 70% des habitants ne reçoivent pas l’électricité, ce qui fait 600 millions de personnes, d’après le républicain Ed Royce.
« L’accès à une énergie fiable permettra à des enfants de faire leurs devoirs sous une lampe, aux hôpitaux d’utiliser leurs machines pour mieux diagnostiquer les maladies, et aux réfrigérateurs d’empêcher que la nourriture ne pourrisse », a déclaré le sénateur démocrate Chris Coons, très impliqué dans ce projet.
Le dispositif « Power Africa » est déjà sur les rails mais cette nouvelle loi va à coup sûr étendre son champ d’action. Les Etats-Unis à eux seuls ont déjà injecté 7 milliards de dollars dans ce programme, Obama s’était engagé à aller au-delà lors de son déplacement en juillet 2015 au Kenya, terre de ses ancêtres (du côté de son papa). « Nous sommes sur la bonne voie » pour arriver à « une capacité de production d’énergie propre » de 30.000 mégawatts, avait dit fièrement Obama en se rendant à un salon sur l’électricité dans la capitale kenyane.
A signaler que le gros des financements pour ce projet va provenir de l’institution publique américaine Export-Import Bank.
Le nouvelle loi promulguée par Obama a prévu des mécanismes d’encouragement pour les organismes publics américains qui appuient le développement, sous forme de prêts et garanties pour des projets privés d’électrification en Afrique, a expliqué le sénateur républicain Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères.