AccueilAfriquePrésidentielle en Gambie : Après avoir admis sa défaite, Jammeh fait volte-face!

Présidentielle en Gambie : Après avoir admis sa défaite, Jammeh fait volte-face!

Le président gambien, Yahya Jammeh, qui avait fait sensation en admettant à la télévision nationale sa défaite à l’élection la semaine dernière, et même félicité en direct son challenger, a fait une spectaculaire volte-face. Voilà que celui qui a tenu le pays d’une main de fer pendant 22 ans se met à contester le résultat du scrutin et réclame un nouvelle élection.

La communauté internationale, qui avait salué le geste de Jammeh, à commencer par le Sénégal, dans lequel est niché la Gambie, dénonce ce revirement à 360°. Les Etats-Unis se sont joints à l’exécutif sénégalais pour demander à Jammeh de créer les conditions d’une « transition pacifique » avec le président élu, Adama Barrow, dont il doit garantir la sécurité, rapporte Jeune Afrique.
Le département d’Etat américain, dans un communiqué, a qualifié la décision du président en place d' »acte répréhensible» et de «violation inacceptable de la confiance» des Gambiens.

Le Sénégal a saisi la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Union africaine et l’ONU pour « prendre toutes les mesures qu’imposent la sauvegarde des résultats du scrutin présidentiel en Gambie et le respect de la souveraineté du peuple gambien ». Mais Jammeh n’en a cure pour le moment, et se prépare au bras de fer avec l’opposition. Des unités armées ont été dépêchées dans les grandes artères et les lieux sensibles, on a même vu des sacs de sable, en prévision d’un face à face musclé.

« Tout comme j’ai loyalement accepté les résultats, en croyant que la Commission électorale était indépendante, honnête et fiable, je les rejette dans leur totalité », a déclaré Jammeh à la télévision hier vendredi 09 décembre dans la soirée. Il a martelé : « Laissez-moi répéter: je n’accepterai pas les résultats sur la base de ce qui est arrivé », pointant du doigt des « erreurs inacceptables » de la part de la Commission électorale indépendante (IEC).
« Nous retournerons aux urnes parce je veux m’assurer que chaque Gambien vote sous l’autorité d’une commission électorale impartiale, indépendante, neutre, et libre de toute influence étrangère (…). L’intervention de puissances étrangères ne changerait rien », a ajouté le président gambien, faisant savoir qu’il n’accepterait aucune manifestation. Les choses se gâtent…

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