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RDC : Le bilan des heurts de Kananga monte à une centaine de morts

Le bilan des heurts entre les forces de sécurité et des habitants du Kananga, dans le centre de la République démocratique du Congo, jeudi et vendredi derniers, s’est considérablement alourdi. Alors qu’on évoquait une dizaine de morts, des sources concordantes parlent désormais d’une centaine de victimes au moins, dont huit soldats, rapporte Jeune Afrique hier dimanche 25 septembre 2016.

Les affrontements sont nés de la tentative des partisans d’un chef coutumier, Kamwena Nsapu, abattu en août 2016, de prendre le contrôle de l’aéroport de la ville. Ils ont pris d’assaut l’aéroport de Kananga, et sont même parvenus à l’occuper « au moins pendant plusieurs heures vendredi » ; une hôtesse de la compagnie aérienne nationale Congo Airways a été tuée. Puis les forces de sécurité, stationnées dans la ville voisine de Mbuji-Mayi, ont débarqué et ont chassé les assaillants…

Ce lourd bilan a été confirmé, sous couvert de l’anonymat, par un membre du cabinet du gouverneur de la province du Kasaï-Central, dont Kananga est la capitale. La même personne avait signalé le premier bilan de « 40 assaillants miliciens et 7 militaires tués » plus tôt dans la journée.

La plupart des morts sont des partisans du chef Kamwena Nsapuont ; une quarantaine, nous dit-on, ont trouvé la mort le jeudi 22 septembre 2016. Mais la journée de vendredi a été la plus sanglante avec une soixantaine d’assaillants abattus par les forces de sécurité, a déclaré un prêtre de l’archidiocèse de Kananga, corroborant ainsi le chiffre avancé par la première source.
Un autre religieux de Kananga parle de « plus de cent corps entassés les uns sur les autres sous forme de monticule », le nombre de corps qu’il a « vus au loin » aux abords de l’aéroport. Il indique que de nombreux chrétiens qui ont déserté la zone lui « ont dit la même chose ». Le gouverneur du Kasaï central quant à lui n’a pas dit un mot sur le carnage…

Un temps silencieux sur la question, le président de la République a été contraint de « dépêcher le vice-Premier ministre de l’Intérieur à Kananga depuis samedi pour comprendre pourquoi il y a eu autant de personnes tuées dans cette opération », a confié une source gouvernementale.

Des témoins ont fait état d’une accalmie dans la région depuis vendredi en fin d’après-midi…

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