AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelSyrie: L’ONU prédit le pire en cas d’échec des négociations de Genève

Syrie: L’ONU prédit le pire en cas d’échec des négociations de Genève

Les négociations pour mettre un terme au conflit syrien démarrent sous les plus mauvais augures. Hier mardi 02 février, les émissaires du régime ont tout bonnement snobé les représentants de l’ONU qui encadrent ces pourparlers et ont refusé de négocier avec l’opposition sous prétexte qu’ils ne connaissent pas la composition de leur délégation. En réalité les envoyés de Bachar Al Assad, gonflés à bloc par les succès militaires du régime sur le terrain face aux rebelles, font de la surenchère.

L’opposition a également ses exigences, hier elle n’a pas honoré son rendez-vous en arguant que les forces du régime ne desserrent pas l’étau autour de certaines villes pour permettre aux civils de recevoir une aide humanitaire. Pendant ce temps l’émissaire spécial de l’ONU sur la Syrie, Staffan de Mistura, en est réduit à faire des incantations, à faire des aller-retour incessants entre les protagonistes et, tout au plus, à lever le ton pour tenter de ramener à la raison tout ce petit monde. Il a averti contre les dangers d’un « échec » à Genève, qu’il dit « toujours possible, particulièrement après cinq ans d’une guerre horrible (…). S’il y a un échec cette fois-ci (…), il n’y aura plus d’espoir »…

Mission impossible pour l’ONU ?

La tâche du représentant de l’ONU est ardue, hier mardi il a devant lui le spectacle des divergences profondes entre les parties censées négocier et faire des pas en avant. M. de Mistura a rencontré la délégation du régime de Damas pour tenter de recoller les morceaux, mais sans succès. Pour seule réponse il a eu ces propos de l’ambassadeur syrien à l’ONU, Bachar al-Jaafari, qui conduit la délégation : « Nous sommes encore dans la phase préparatoire (…). Nous attendons toujours de savoir avec qui nous allons négocier et sur quel ordre du jour ». Il a ajouté que la délégation en face n’était « pas sérieuse » et « ne traitait pas les questions comme des politiciens professionnels ».

Damas voit d’un très mauvais œil la délégation du Haut comité des négociations (HCN), composée de politiques et d’émissaires de groupes armés dont certains sont qualifiés de « terroristes » par Al Assad et ses soutiens…

Quant à l’opposition, qui a presque été forcée par les Occidentaux de s’asseoir à la même table que le régime, elle fait de tout petits efforts pour ne pas faire capoter les négociations et éviter ainsi les foudres la communauté internationale. Mais en même temps elle exige que Damas lâche du lest sur le terrain. Posture très inconfortable…

Pendant ce temps les forces du régime mènent la vie dure aux civils et aux rebelles, à la faveur des bombardements massifs des Russes à Alep et Homs. Pendant qu’on négocie à Genève – ou plutôt on fait semblant -, les troupes d’Al Assad arrachent des localités clés aux rebelles. « Un nouveau massacre est en train de se produire en Syrie et personne ne fait rien, ne dit rien, la communauté internationale est totalement aveugle », a dit un porte-parole de l’OSDH…

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