Le New York Times a assuré qu’il a mis la main, grâce à une source anonyme, sur la déclaration fiscale du candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, au titre de l’année 1995. Et ce qu’on y voit n’est pas joli joli pour un prétendant à la Maison Blanche. En effet le magnat de l’immobilier, par un tour de passe-passe, le plus légalement du monde, précise le journal, serait parvenu à se soustraire à l’impôt fédéral pendant près de vingt ans – jusqu’en 2013. Il aurait signalé des pertes de 916 millions de dollars en 1995, ce qui lui aurait permis de prétendre à un dégraissage fiscal. Montant des économies pour l’homme d’affaires : 50 millions de dollars.
D’après le journal, ce sont ses déboires dans le secteur des casinos d’Atlantic City, sur la côte Est, dans le secteur hôtelier et le transport aérien qui ont permis à Trump de s’engouffrer dans cette brèche pour éviter de casquer les 50 M$. Pas très moral tout ça, mais tout ce qu’il y a de plus légal.
Le New York Times est allé titiller le candidat républicain sur cet étrange montage financier ; au départ il n’a rien voulu lâcher. Peu après, son équipe de campagne est sortie du bois en pondant un communiqué qui occulte complètement les 916 millions de dollars de pertes, le texte se borne à dire que Donald Trump est « un homme d’affaires talentueux », la preuve : il « ne paye pas plus d’impôts que ce qu’exige la loi ». Un peu maigre comme argument de défense. Comme l’est aussi cette attaque portée par l’équipe de Trump, dans le même communiqué : Le New York Times « n’est que le prolongement de la campagne Clinton, du parti démocrate et de leurs intérêts spécifiques »…
