« Le Sud tunisien représente un danger réel et il pourrait exploser à tout moment ». C’est ce qu’a affirmé Badra Gaaloul, présidente du Centre internationale des études stratégiques, invoquant essentiellement « la gravité de la situation, mais aussi les difficultés confrontées par l’institution sécuritaire ».
« L’institution sécuritaire connaîtra des difficultés étant donné que la situation générale sera difficile dans les prochains mois », a-t-elle précisé dans une déclaration exclusive à Africanmanager. Et d’ajouter : « C’est très grave, surtout que « certaines mains invisibles » sont en train d’en préparer le terrain au au Sud tunisien ».
Invitée à préciser sa pensée, elle a évoqué l’implication de groupes appartenant à Daech, de cellules dormantes et certains partis politiques.
Badra Gaaloul a souligné à ce propos la nécessité de prendre en considération la crise qui secoue le pays, plus précisément dans le sud où les mouvements de protestation prendraient de l’ampleur durant cette période. « La situation dans le Sud est instable et le gouvernement est plus que jamais appelé à trouver des solutions pragmatiques pour y faire face, sinon les résultats seraient catastrophiques », a-t-elle encore estimé avant d’ajouter : « l’institution sécuritaire devra aussi jouer un rôle déterminant en mettant en place une stratégie sécuritaire bien étudiée pour identifier les zones dangereuses et qui sont encore hors contrôle ».
Elle a aussi affirmé que l’équipe ministérielle d’Habib Essid devra se mobiliser dans les régions en intensifiant les réunions avec les représentants de chaque gouvernorat. C’est important, a noté Gaaloul, puisque les mains invisibles sont à la recherche d’une « cause »pour provoquer l’instabilité.
