La Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) a réagi au quart de tour à l’appel lancé par le chef du gouvernement Habib Essid afin de répondre à la demande potentielle et additionnelle des jeunes chômeurs, la plupart des diplômés de l’enseignement supérieur.
Créée pour aider à la résolution de la crise de l’emploi, la BTS veut s’imposer comme une banque apportant aide et assistance aux petits promoteurs possédant un savoir-faire dans les secteurs où ils ambitionnent de se lancer.
Le spectre d’autofinancement enfin résolu…
Des perspectives prometteuses ont été à cet égard identifiées et mises au point pour l’exercice 2016 à commencer par l’octroi de 13 mille crédits avec des financements estimés à 156 millions de dinars, ce qui permettra la création de 19 mille postes d’emplois.
D’ailleurs, 6500 crédits seront accordés aux jeunes dans les régions intérieures, dont l’enveloppe est estimée à 74 millions de dinars. Il est à noter que la BTS a consacré 50% de son programme pour 2016 aux zones intérieures.
Encore, la BTS en tant qu’un mécanisme incontournable se veut facilitateur de l’accès au crédit pour les personnes diplômées ou ayant de l’expérience mais qui sont en chômage. Chiffre à l’appui, il a été décidé de relever le plafond des crédits octroyés aux diplômés du supérieur de 150 mille dinars à 200 mille dinars.
De même, il s’agit de promouvoir l’intervention au niveau du secteur artisanal et des petits métiers. A ce titre, il a été décidé d’augmenter le plafond des crédits de 100 mille dinars à 200 mille dinars.
Outre ces décisions, la BTS s’emploie à résoudre le problème majeur confronté par l’ensemble des jeunes promoteurs désireux de créer leurs propres projets. Il s’agit de l’autofinancement.
A cet égard, elle a décidé d’élargir les domaines d’interventions de ce mécanisme pour qu’il touche les différentes activités notamment le transport, le commerce et les services.
Consciente de la valeur de l’ entrepreneuriat, la BTS a dans ce cadre décidé d’augmenter les fonds alloués à ce mécanisme pour l’exercice 2016 de 15 millions de dinars à 25 millions de dinars. A cela s’ajoute la réduction des délais relatifs à l’octroi d’autofinancement à 10 jours au plus tard et aussi l’octroi aux bénéficiaires de la totalité du montant d’autofinancement demandé.
Pour la BTS, ces mesures visent à créer un nouveau type de projets et d’entreprises afin de générer de nouveaux postes d’emplois et par la suite contribuer à la promotion de l’entrepreneuriat surtout que l’Etat a cessé d’être le seul employeur.
Beaucoup reste à faire !
La politique menée par la BTS est certes valorisante surtout qu’elle s’intègre dans les efforts fournis par le gouvernement afin de résoudre le chômage, mais beaucoup reste à faire.
Pour plusieurs économistes, la résolution de ce problème est une responsabilité commune touchant les différents acteurs surtout dans cette phase cruciale marquée par la montée de la vague de contestations qui ont secoué plusieurs régions de la Tunisie.
Les protestataires, souvent des chômeurs mécontents des promesses non tenues des autorités, revendiquent également l’emploi et le développement régional.
Ces mouvements ont poussé le chef du gouvernement à prendre une série de mesures notamment la création de 23 mille emplois dans la fonction publique. Et pourtant, la protestation persiste !
