AccueilLa UNEEnergie : La Tunisie donne des gages aux Anglais avec sa stratégie...

Energie : La Tunisie donne des gages aux Anglais avec sa stratégie 2030

Une cinquantaine de personnes ont participé au petit déjeuner-débat que la Chambre du Commerce Tuniso-Britannique a organisé ce jeudi 24 novembre 2016 aux Berges du Lac, à Tunis, dont des représentants d’entreprises, d’organismes et d’institutions divers. Ont pris également part à la rencontre la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Hela Cheikh Rouhou, le président de la Chambre de Commerce Tuniso-Britannique, Mehdi Ben Abdallah, l’Ambassadeur de la Grande-Bretagne à Tunis…

Le thème de cette manifestation était « La Stratégie énergétique de Tunisie 2020 ».

La Tunisie tenue à faire des choix…

Les intervenants ont saisi cette occasion pour rappeler la complexité du rapport à l’énergie que les Etats, opérateurs économiques et individus entretiennent, par leur dépendance.

Furent ensuite passés en revue les défis rencontrés. A ce titre, Mohamed Chaabouni, membre de TBCC et directeur général de Shell, a pointé du doigt les exigences réglementaires, dont la majorité des textes date des années 80 et ne permettent pas de suivre les avancées technologiques.

Parmi les autres soucis, il s’est dit préoccupé par la recrudescence du marché informel, considéré comme un fléau important qu’il faut maitriser puisqu’il représente 30% de la consommation

Rapidement, le constat de la situation inquiétante du secteur a été posé par le président de la Chambre Tuniso-Britannique.

Toujours selon ses déclarations, tous les indicateurs clignotent au rouge : Baisse de la production nationale du gaz naturel, pétrole brut avec un recul des investissements contre une consommation croissante de l’énergie, ce qui a engendré un creusement du déficit énergétique atteignant 3,7 millions de Tep. Ajoutons à cela l’activité pétrolière et gazière, qui est toujours dans l’impasse, d’autant plus que les travaux d’exploration connaissent une chute remarquable du fait de la perturbation qu’a subie cette activité ces dernières années.

Les questions, principalement adressées à Hela Cheikh Rouhou, étaient autour de l’orientation de son département, l’implication de l’Etat dans l’investissement, les nouveautés par rapport au cadre règlementaire des ressources non conventionnelles, le rôle de la STEG.

Des nouvelles orientations pour un futur promoteur !

Les réponses ont été franches. L’argumentation de la ministre de l’Energie a reposé également sur les nouvelles orientations de son département par rapport à ce secteur stratégique.

A ce niveau, elle a annoncé la bonne nouvelle. En effet, son département vient de se doter d’une nouvelle stratégie énergétique 2030.

Cette dernière est basée sur quatre piliers, a précisé la ministre, indiquant que le premier pilier vise à reconstituer les réserves et capacités à atteindre l’indépendance énergétique autant que possible, en termes de production d’énergie fossile primaire.

Le deuxième pilier est lié au renforcement de la transformation, du transport et de lla distribution des produits fossiles.

Cette démarche est importante, a déclaré la ministre, pointant du doigt la dépendance excessive du transport terrestre qui présente deux risques : risque d’accidents et celui d’interruption de l’approvisionnement en raison des mouvements sociaux.

Pour le troisième pilier, il concerne le renforcement de la production d’électricité. Le travail consiste à augmenter la capacité installée de production. Pour y parvenir, une grande responsabilité incombe à la Steg qui devrait continuer à installer de nouvelles unités de production, mais il y a aussi le rôle du secteur privé.

Le dernier pilier est bien évidement lié au domaine de l’énergie renouvelable, qui doit être bien exploité de manière à assurer une meilleure production de l’électricité.

- Publicité-

1 COMMENTAIRE

  1. DE quelle manière la tunise va pouvoir tenir ses engagements d’une réduction de 41% ses émissions de CO2 tout en investissant dans les énergies fossiles conventionnelles? Il y a une contradiction que je ne comprends pas!
    Le Futur de la Tunisie c’est dans les énergies renouvelables et la stratégie 2030 est trop faible et modeste à cet égard. La société civile sera mobilisée pour contrer les projets d’expansion des énergies conventionnelles avant la mise en oeuvre des projets dans le renouvelables.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -