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Les mouvements sociaux soutenus par la société civile

Une nouvelle coordination visant à consolider les mouvements sociaux vient de voir le jour.   L’annonce en a été faite ce mardi 26 avril lors d’un point de presse tenu par le Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux (FTDS) en collaboration avec le Réseau Euromed.

La formation d’une coordination est le fruit du travail de  14 organisations dont 9 nationales et 5 internationales qui ont souligné la nécessité de respecter le droit de manifester, de se rassembler et de renoncer à la politique de violence et d’affrontements sécuritaires avec les manifestants.

D’après  le directeur du bureau maghrébin du Réseau Euromed, Rami Salhi, l’objectif en est  de soutenir les mouvements sociaux observés dans plusieurs régions de la Tunisie :  «  Notre but n’est pas seulement de défendre toute forme de protestation civile et pacifique, mais aussi de soutenir les revendications des protestataires sur tout le territoire tunisien », a-t-il  précisé dans une déclaration à Africanmanager pointant du doigt la politique menée par le gouvernement en place.

« Cinq ans après la révolution, le bilan économique est social n’est pas très réjouissant, et c’est pour cette raison que les mouvements de protestation contre la misère et la marginalisation continuent à enflammer plusieurs régions du pays », a affirmé Salhi tout en critiquant la politique adoptée qui a démontré son échec dans la gestion du dossier social.

Le dossier du bassin minier et celui de Kerkennah en est l’exemple édifiant, a-t-il fait  remarquer,  mettant en garde contre « cette politique qui ne peut qu’aggraver la situation et faire le lit du terrorisme ».

C’est le même constat posé par  Emna Guellali, directrice du bureau  Human Rights Watch à Tunis.

Selon elle, aucun des gouvernements qui se sont succédé ne semble s’employer  à offrir  des solutions et des perspectives crédibles pour les chômeurs et les régions défavorisées victimes de la marginalisation et de la mauvaise gouvernance qui se perpétue.

D’ailleurs, les autorités en place ne sont pas parvenues à relancer la croissance qui avoisine les 0.8% dans un pays plombé notamment par la crise du secteur touristique..Ce qui a fortement impacté le chômage qui dépasse le 15%.

Un  nouveau choc social est prévu…

La mobilisation des composantes de la société civile vient à un moment où plusieurs analystes et observateurs de la scène tunisienne ont appelé à la résolution du problème de chômage et de la marginalisation dans le cadre d’une approche globale.

L’idée était essentiellement de consacrer le concept régional en promouvant la mise en place des banques régionales et des fonds régionaux de développement.

A cet égard, l’expert économique Mourad Hattab Mourad Hattab a souligné que « plusieurs indices ne pourraient que conduire à un choc social surtout que les autorités en place n’ont pas réussi à tenir leurs promesses et à répondre favorablement aux revendications de leurs citoyens »..

Un avis  partagé par le président du FTDS, Abderhamen Hdhili qui n’a pas manqué d’assurer que « plusieurs indices sont en train de se manifester  annonçant  une nouvelle crise sociale dans un très proche avenir ».

C’est possible, prévoit encore Hdhili  considérant que le gouvernement continue à ignorer les mouvements sociaux et à resserrer l’étau autour des protestataires.

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