Le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDS) par la voix de Massoud Romdhani a tiré la sonnette d’alarme sur la recrudescence de la violence durant la période écoulée.
Lors d’un point de presse organisé ce mardi 18 août, il a fait observer que « les mouvements sont certes en recul, mais l’évolution des cas de violence reste un indice préoccupant », précisant qu’ « on est en train de suivre l’instauration de la violence comme une nouvelle culture dans la société tunisienne».
Cette situation a poussé le forum a qualifié cette étape « de dangereuse » surtout dans cette conjoncture où le gouvernement n’a pas réussi à résoudre la majorité des problèmes socio-économiques ».
Massoud Romdhani a mis en garde contre la prolifération de ce phénomène d’autant que le FTDES prévoit une reprise probable des mouvements en septembre prochain qui coïnciderait avec la nouvelle rentrée scolaire.
Par ailleurs, le FTDES a appelé les autorités à assumer leurs responsabilités face à la gravité de la situation, sinon les répercussions seraient néfastes.
Les protestations individuelles encore en hausse
La rencontre d’aujourd’hui était l’occasion pour présenter le dernier rapport de l’observatoire Social Tunisien (OST) ayant relevé une évolution des mouvements individuels pour passer de 42 cas en juin dernier à 50 cas en juillet 2015, sachant que le nombre total des mouvements était de l’ordre de 272.
La même source a par ailleurs constatée un changement dans l’architecture des mouvements de citoyens. En effet, le gouvernorat de Kasserine était le théâtre du plus important nombre de protestations (44), suivi par le Kef (28). Viennent ensuite Kairouan et Sousse (27), le Grand-Tunis (21).
Ces 272 mouvements sont motivés par des revendications à caractère social avec le nombre le plus important en termes de protestations spontanés. Ces mouvements ont eu en fait pour motifs essentiels les coupures fréquentes ainsi que l’absence d’infrastructure d’eau potable.