« La facilitation des procédures fiscales, administratives au profit des investisseurs tunisiens et étrangers et la mise en place d’une feuille de route économique globale sont essentielles pour sauver l’économie. », a déclaré Adel Grar, président de l’Association des intermédiaires en Bourse, à Africanmanager ». Interview :
Comment évoluez-vous la situation économique actuelle du pays ?
La situation économique du pays nécessite la mise en place d’un programme de mise à niveau durant la période 2016/2020.
Je considère également que la révision et l’amendement du code d’investissement à travers la facilitation des procédures d’investissement au profit des Tunisiens et des étrangers est une étape très importante pour les aider à lancer leurs propres projets dans toutes les régions de la Tunisie. C’est dans ce contexte qu’il faut instituer des avantages individuels.
Quel sera le rôle du gouvernement à cet égard ?
Le taux de croissance est en forte liaison avec les investissements, et pour atteindre nos objectifs, nous avons dès lors besoin d’éliminer tous les obstacles.
Le gouvernement devrait donner des signaux positifs pour attirer les investisseurs.
Nous avons remporté le prix de Nobel qui est un acquis pour la Tunisie et nous sommes devenus plus respectés et valorisés chez les pays européens.
Le secteur du tourisme a été frappé de plein fouet, que faut-il faire pour le sauver ?
Les professionnels du tourisme, femmes et hommes, sont appelés à mener encore plus d’effort afin de restructurer le secteur. Il faut aussi lancer une nouvelle vision, par exemple, s’intéresser aux régions intérieures de la Tunisie qui sont très connues par leurs propres cultures, richesses, patrimoines…
- Pensez-vous que le phénomène de la contrebande a baissé sous l’Etat d’urgence ?
Il y a une amélioration notable, surtout avec la réussite des unités sécuritaires dans la mise en échec de plusieurs tentatives de contrebande. Cependant, ce phénomène continue de représenter un grand danger pour la santé du public car on ignore l’origine de produits de contrebande. Pis, la contrebande pèse massivement sur la balance commerciale.
L’Etat devrait trouver une solution pour lutter contre la contrebande, comme par exemple, aménager des espaces publics pour les commerçants dans le cadre de la concurrence et le respect de la loi.
- Des experts avaient prédit la banqueroute de l’Etat en 2016, qu’en pensez-vous?
L’endettement est actuellement à 54%, il a été de l’ordre de 40% depuis quelques années ; donc, on ne peut pas parler de faillite si on ne dépassait pas les 54% de taux d’endettement.
- Que pensez-vous du rendement du gouvernement de Habib Essid ?
Pour le volet économique, il reste beaucoup à faire et il ya aussi un manque. En ce qui concerne la situation politique et sécuritaire, il ya une amélioration remarquable.