«20% des capteurs installés pour le contrôle des sphères de stockage GPL dans la zone pétrolière de Rades ne sont pas fonctionnels», apprend Africanmanager d’une source bien informée du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines. L’inspection faite par la direction de sécurité a démontré que le ¼ des sphères installées depuis 2007 dans cette zone stratégique ne sont pas contrôlés et donc, la possibilité de leur explosion est certaine, explique la même source.
«La situation est très dangereuse surtout que les 4 sphères sont sous enceintes béton (sous talus) et elles ne sont pas par conséquent, visualisées», a souligné notre source avant de mettre en garde contre les risques prévus étant donné que ces sphères d’une capacité de 16 mille mètre cube se trouvent dans une zone ou s’activent les différentes compagnies pétrolières. Elles sont aussi juste à coté du principal port commercial du pays, celui de Rades ainsi que la centrale électrique de la Société tunisienne de l’Electricité et du gaz (STEG).
Une société pétrolière publique derrière ce problème
«Vous ne pouvez pas imaginer les dégâts, si on n’arrive pas à intervenir dans les plus brefs délais», a crié le responsable imputant la responsabilité de ce qui se passe à une entreprise publique , sans citer son nom. Cette entreprise avait décidé, selon lui, de prolonger le délai de ces sphères pour une période de 10ans dans l’espoir de les contrôler à travers les capteurs.
Pour le responsable, cette démarche est illogique, car, 20% des capteurs installés ne sont pas fonctionnels d’autant plus qu’il ne reste que deux ans de la date juridique fixée qui garantit la protection de ces sphères avant de refaire un test d’évaluation .
Il est à rappeler que 99% des compagnies pétrolières en Tunisie effectuent un travail répondant aux normes internationales en ce qui concerne la sécurité, mais ces dernières sont appelées à présenter un certificat à travers lequel elles s’engagent à respecter ces normes, a encore avancé notre source avant de signaler que «des équipes de contrôle autorisées sont chargées de contrôler tous les dix ans, ces sphères sachant que les garanties de sécurité ne sont pas valables que pour cette période avant de procéder à un test pour assurer la validation et l’identification de sécurité à travers le contrôle établi ».
Interrogée sur les solutions adéquates pour pouvoir éviter la catastrophe, notre source a jugé utile de suivre les parties qui sont impliquées dans cette affaire dont les répercussions seraient néfastes.
Qu’est-il du projet de la centrale électrique programmée à Rades? Il est prématuré de parler de ce sujet, a répondu le responsable soulignant qu’au moment opportun, la société pétrolière en question se trouverait certainement dans l’obligation soit de détruire l’ensemble du projet soit d’installer de nouvelles sphères qui répondront aux normes ou bien de trouver une technologie avancée capable de remplacer les équipements non fonctionnels.
Bonjour,
Je pense qu’en donnant ce genre d’information (accessible très facilement = 2 clics), par les temps qui courent, c’est prendre le risque de donner de mauvaises idées à certains ….
il n’est franchement pas nécessaire que « votre public » soit au courant de tout. Il y a des infos qui méritent d’être passées sous silence et personne ne vous en tiendra rigueur, surtout avec le climat qui règne en ce moment, partout. Cordialement
Quand une journaliste s’entremêle les pinceaux en rédigeant un article :
En fait, madame la journaliste, vous auriez dû faire relire votre projet d’articles par vos amis de l’entreprise publique, ils vous auraient expliqué que :
– Les sphères sous talus sont plus sûres que les sphères nues, d’ailleurs beaucoup plus chères,
– Les capteurs placés sur la robe des sphères font partie du système de surveillance par émission acoustique.
– Qu’une salle de contrôle high-tech surveille en permanence ces sphères.
– Qu’il n’y a aucune possibilité d’explosion même en l’absence d’intervention pour réparer les quelques capteurs défaillants.
– Que le suivi et l’analyse des données relevées par les capteurs sont assurés par une entreprise française.
– Fabriquées en 2007, ces sphères ne seront inspectées et soumises à l’épreuve décennale qu’en 2017.
– Que ce système de contrôle par émission acoustique, s’il est bien conduit, pourrait remplacer l’épreuve d’inspection décennale.