AccueilLa UNETunisie-Etablissements publics : De la sueur et des larmes dès 2017? (vidéo)

Tunisie-Etablissements publics : De la sueur et des larmes dès 2017? (vidéo)

La nouvelle stratégie du développement et de la gouvernance des établissements et entreprises publics sera élaborée d’ici le premier trimestre de 2017. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Fonction Publique et de la Gouvernance, Abid Briki.

Cette nouvelle stratégie abordera plusieurs questions, a ajouté le ministre lors d’une rencontre nationale organisée ce lundi 21 novembre 2016, sur ladite stratégie.

Parmi ces questions, il a mis l’accent sur le financement, la gouvernance, les ressources humaines, le dialogue social et son rapport avec ces établissements publics ainsi que l’évaluation du processus de privatisation. Pour le ministre, il s’agit d’une première expérience dans l’histoire de la Tunisie, car le gouvernement procèdera à l’évaluation du processus de privatisation ayant ciblé certaines entreprises publiques.

Des établissements en détérioration…

Une démarche importante face à la multiplicité des défis rencontrés par la majorité des établissements publics tunisiens, à commencer par la chute de la production contre           l’explosion du volume des salaires et l’évolution du cout de la production, sans oublier le climat social marqué par la montée de la grogne sociale.

Le constat : une détérioration de plusieurs établissements en termes de résultats nets, de rentabilité et d’investissements. Chiffre à l’appui, les résultats nets des établissements publics ont considérablement chuté passant de 1176,4 millions dinars en 2010 à -1120.6 millions de dinars en 2013, ce qui correspond à une baisse de 195.2%.

Quant à l’investissement, le flux a atteint 2707,4 millions dinars en 2013 contre 3391,7 millions de dinars en 2011, soit une régression de 20.2%.

Sur 104 établissements, 44 ont enregistré depuis leur création et jusqu’à 2010, des pertes cumulées estimées à 4240.7 millions de dinars, soit une hausse de 125.4%.

Des indices qui clignotent au rouge et exigent une restructuration pour ces établissements dont une grande partie fait face à un déficit structurel, alors que le volume des salaires des établissements publics tunisiens ne cesse de croitre pour atteindre des chiffres préoccupants, passant de 2581.1 millions de dinars en 2010 à 3406,7 millions de dinars en 2013, soit une hausse de 32%.

En effet, le taux moyen annuel de cette augmentation a atteint 10% entre 2010 et 2013 contre 6.1% durant la période 2006-2010. D’ailleurs, il a affiché des niveaux record chez certains établissements, dépassant ainsi 50%. On cite également la société Tunisie autoroute (+133.8%), la STIR (+97,6%) et la CPG (+81.2%).

Pour rappel, la Tunisie compte 104 établissements publics jusqu’à la fin de 2014 et ils sont actifs dans 21 secteurs.

Vision sociétale…

Mais comment diagnostiquer nos entreprises publiques ? L’examen de ce processus passe par une démarche participative, a répondu Abid Briki.

« On ne va plus élaborer des projets de réforme dans des bureaux fermés », a assuré le ministre, annonçant l’implication de tous les intervenants et les différentes composantes de la société civile.

Une telle action permettrait certainement d’examiner l’État des lieux de la fonction publique tunisienne, surtout dans ce contexte économique marqué par l’évolution des exigences qui ont remis au centre du débat public le thème de la réforme de l’Etat. De ce point de vue, il y a eu de nombreuses réformes récentes, telles que la stratégie nationale de modernisation de l’administration.

Les entreprises publiques sont appelées à s’ouvrir davantage

Côté gouvernemental, cette action est fortement soutenue, surtout qu’elle vise à relever le taux de croissance économique, à fixer les rôles et les responsabilités en mettant en place des mécanismes d’engagement, outre la concrétisation des dispositions de la Constitution en matière d’administration publique.

Pour y parvenir, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déclaré que les entreprises publiques sont appelées à s’ouvrir davantage sur leur environnement.

Selon lui, cette ouverture permettrait non seulement de promouvoir le partenariat entre les secteurs public et privé, mais aussi de conduire à la mise en place d’une approche participative basée sur la complémentarité et le partage des risques et des responsabilités de manière à booster les investissements publics tout en améliorant la compétitivité.

Ce sont, selon Chahed, les vrais remèdes aux déséquilibres budgétaires et financiers du pays. D’après les estimations, le déficit budgétaire oscillera entre 2.500 et 2.900 millions de dinars tunisiens (MDT) à la fin de l’année 2016…

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