La fédération professionnelle nationale des métiers a déclaré que l’ensemble des professionnels s’opposent à l’article 48 de la loi de finances 2016, relatif à « la caisse enregistreuse » pour les opérations liées aux services de consommation dans les cafés et restaurants.
Par la voix de son président, Mustapha Habib Testouri, la fédération s’est interrogée sur le choix de certains secteurs par rapport à d’autres pour appliquer cette mesure.
» C’est vraiment inacceptable surtout que le ministère des Finances a choisi environ 300 cafés et restaurants pour installer les caisses enregistreuses avant de généraliser la décision sur l’ensemble des cafés et restaurants dont le nombre s’élève à 50 mille », a crié le responsable dans une déclaration accordée ce jeudi 19 mai 2016 à Africanmanager.
Mustapha Habib Testouri a par ailleurs noté que les professionnels du métier veulent appliquer la loi, mais à condition.
« Contrairement aux accusations adressées aux professionnels en rapport avec l’évasion fiscale, la fédération reste toujours attachée à l’application de la loi, mais elle veut que cette mesure soit appliquée sur toute la chaine de production et non seulement les restaurants, les cafés et les pâtisseries », a t-il expliqué.
Pour ce faire, notre interviewé a appelé à la révision globale du système fiscal tout en préservant les droits des professionnels.
L’appel de la fédération professionnelle nationale des métiers vient à un moment où le ministre des Finances avait annoncé le démarrage à partir de 1er juin prochain, d’une opération pilote volontaire pour installer 300 caisses enregistreuses dans les unités de consommation sur places soumises au régime réel : salons de thé, cafés, restaurants et restaurants touristiques.