Des mises en garde récurrentes ont été lancées  contre les risques que  représentent les sphères de stockage GPL dans la zone de Radès qui sont au bord de l’explosion surtout que plus de 20% des capteurs installés pour le contrôle de ces sphères ne sont pas fonctionnels.

Les risques sont énormes surtout que ces sphères d’une capacité de 16 mille mètres cubes se trouvent dans une zone ou s’activent les différentes compagnies pétrolières et elles sont juste à proximité du principal port commercial du pays,  celui de Radès ainsi que de  la centrale électrique de la Société tunisienne de l’Electricité et du gaz (STEG). (Voir article )

Une mise en garde demeurée lettre morte , et les  parties concernées y font toujours la sourde oreille au lieu de penser à d’autres alternatives.

Absence des mécanismes de protection

Cette indolence vient de faire une victime en la personne du propriétaire d’un atelier de tournage, à Sidi Ali Ben Aoun du gouvernorat de  Sidi Bouzid. C’est un sous-traitant  d’une entreprise pétrolière publique, chargé du curage et du nettoyage de cuves et citernes de stockage d’hydrocarbures dans les stations- service appartenant à ladite  société. Le sous-traitant âgé de 42 ans a été tué suite à un accident grave. Il avait été choisi par l’un des entrepreneurs proposés par ladite compagnie afin d’assurer l’entretien et la maintenance des.

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« Les raisons du décès sont claires », nous a expliqué une source bien informée au ministère de l’Industrie. « C’est un travail dangereux nécessitant certaines précautions, mais aussi la mise en place d’ équipements adéquats  qui  répondent aux standards internationaux pour mieux maîtriser et conjurer les risques liés à la vétusté de ces citernes », a expliqué cette source  dans une interview exclusive accordée à Africanmanager.

Il a dans ce cadre souligné que certaines conditions sont impératives et incontournables pour l’accomplissement de cette mission. Il s’agit essentiellement du nettoyage de la citerne tout en aspirant le fond de la  cuve avant de faire échapper le gaz de la citerne. Une telle opération exige aussi un éventail d’autres mesures, notamment  le remplissage de la citerne d’une grande quantité d’eau pour une dizaine des jours avant de passer à l’action.

Or, ces conditions ne sont pas respectées non seulement par la société pétrolière, mais aussi par l’entrepreneur qui a confié illégalement cette mission au propriétaire de l’atelier de tournage, selon ses dires.

D’autres intervenants sont menacés

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Notre source n’a pas manqué d’imputer la  responsabilité à ladite société qui n’a  pris aucune précaution et qui n’a pas même mobilisé une équipe pour le suivi de cette opération. « Le nettoyage de citernes de stockage d’hydrocarbures  dans les stations-service nécessite le recours à certaines procédures pour protéger la vie des intervenants et par la suite assurer la sécurité du pays, sinon on se trouverait face à un réel danger », a-t-il souligné  tout en s’adressant à la société pétrolière qui a récemment lancé une campagne pour le nettoyage de ces citernes sans penser à assurer les mesures nécessaires de sécurité».

Pour lui, une telle opération constitue un danger réel d’autant plus qu’un grand nombre d’intervenants sont aujourd’hui exposés à de semblables risques.

«Vous ne pouvez pas imaginer la situation. Car, une mauvaise gestion de ces citernes pourrait en cas de défaillance entraîner la destruction de la citerne avec une libération brutale de gaz parfois toxiques ou inflammables provoquant des dégâts humains et matériels dans le voisinage de lieux de l’accident », a-t-il affirmé  tout en recommandant le remplacement de citernes par d’autres nouvelles.

Une recommandation qui revêt une importance d’autant plus grande  puisque la Tunisie compte  850 stations- service dont chacune dispose de  4 à 5 citernes de stockage d’hydrocarbures.

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