« Les entreprises publiques cotées ces 5 dernières années ont besoin, chaque année, de plans de restructuration et de sauvetage pour assurer la continuité de leurs activités », selon Kais Kriâa, directeur général d’AlphaMena, un organe indépendant d’analyse financière.
Certes ce qu’il a dit est un secret de polichinelle, tant les tares des grandes entreprises publiques sautent aux yeux et ont été relatées en long et en large dans la presse et ailleurs. Mais quand Kriâa le dit, cela a certainement plus de poids et surtout cela a plus de chance de tomber dans les bonnes oreilles, nous parlons bien entendu des décideurs politiques.
Le directeur général d’AlphaMena, cité par Express fm, a dévoilé un travail qui a passé sous la loupe 15 entreprises étatiques, y compris les trois banques publiques. Selon lui, le constat est sans appel : Les Ciments de Bizerte, Carthage Cement, STAR, SALIM, Modern Leasing, SOTRAPIL, Essoukna, SIMPAR et SIPHAT sont entrés dans le cercle des « Zombie Companies » Il a ajouté qu’il faut s’attendre, dans le bilan de l’exercice 2015, à des pertes de l’ordre de 34 millions de dinars, là où en 2010 ces entreprises affichaient un bénéfice de 174 millions.
Enfin il a affirmé que « les entreprises privées sont la locomotive de la Bourse de Tunis. Les sociétés publiques, quant à elles, sont le maillon faible ».
