AccueilLa UNETunis : Le Smig à 750 dinars !!

Tunis : Le Smig à 750 dinars !!

Les négociations au sujet des augmentations dans le secteur privé sont encore bloquées entre l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). Les majorations demeurent encore en suspens et aucun accord n’a été jusqu’ici trouvé entre le patronat et la centrale syndicale. L’Utica garde du sang froid contrairement à l’UGTT qui a choisi l’escalade sans pour autant  remettre en cause ses effets néfastes sur l’économie nationale déjà au pied du mur.

Le 12 novembre dernier, l’UGTT a décidé une série de grèves générales régionales et interrégionales dans la majorité des gouvernorats. La première a été observée le 19 novembre à Sfax et la deuxième devrait avoir lieu dans deux jours, soit le 25 novembre prochain dans le Grand Tunis. Il n’en reste qu’un jour à cette grève, mais en vain ! Rien n’a été décidé jusqu’à cette heure. L’Utica se dit prête pour les négociations ! L’UGTT déclare qu’aucune invitation ne leur a été parvenue sur la reprise des négociations. Des déclarations qui ne peuvent que dénoter la négligence des deux organisations tant patronale que syndicale face à la situation économique catastrophique que vit la Tunisie depuis la Révolution et qui ne cesse de s’aggraver de jour en jour.  Plusieurs experts économiques ont déjà alerté, et à maintes reprises, contre la dégradation de l’économie nationale  à la lumière de ces grèves dans la mesure où une grève de un (1) ou deux jours dans le secteur privé engendrera une perte de 1 ou 2% de la valeur ajouté produit dans le pays.

L’ancien ministre des Finances, Houcine Dimassi a affirmé, dans une déclaration ce lundi 23 novembre 2015 à Africanmanager, que les grèves annoncées par l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), suite au blocage des négociations avec l’Utica concernant les majorations salariales dans le secteur privé auront certainement des effets néfastes non seulement sur la production mais aussi sur le pays d’une manière générale. « Les pertes des grèves dans le secteur privé seront sans doute énormes et colossales », a-t-il dit. Cela peut également aggraver l’inflation et accentuer la dépréciation de la monnaie nationale face aux principales devises internationales à savoir l’euro et le dollar. « C’est la loi d’une économie qui injecte de l’argent sans croissance », a indiqué l’ancien ministre des Finances, estimant que la croissance pour cette année sera ou bien négative ou bien nulle.

L’ancien ministre des Finances a, à ce propos, pointé du doigt le gouvernement, lequel doit, selon lui, en porter responsabilité dans la mesure où il a autorisé l’ouverture des négociations salariales dans le secteur tant public que privé.

Interrogé sur les pertes en chiffres causées par ces grèves, Houcine Dimassi nous a assuré que cela est actuellement impossible vu l’absence de données en la matière, estimant toutefois que les pertes seront énormes sachant que les grèves toucheront tous les secteurs et toutes les branches d’activités.

L’économiste Abdeljelil Bedoui a, quant à lui, indiqué dans une déclaration ce lundi à Africanmanager que les grèves annoncées par l’UGTT viennent dans un contexte économique très fragile et délicat, appelant l’Etat à réviser l’impôt sur le revenu dans l’optique de contribuer à l’amélioration du pouvoir d’achat des Tunisiens.

Il a, également, appelé l’Etat de prendre encore plus au sérieux le phénomène de l’évasion fiscale et de lutter efficacement contre le terrorisme et le marché parallèle.

Rappelons que le bureau exécutif élargi de l’UGTT et le groupement du secteur privé avaient annoncé, la semaine dernière, une série de grèves du secteur privé, au niveau des régions. Après celle de Sfax, une série de grèves serait probablement organisée, en cas de blocage dans les négociations avec la centrale patronale. Le 25 novembre prochain une grève devrait avoir lieu dans le Grand Tunis. Ainsi, le 26 novembre, une grève est prévue à Nabeul, Zaghouan, Sousse, Monastir et Mahdia.

Le 27 novembre, c’est au tour de Bizerte, Béja, Jendouba et le Kef. Le 30 la grève sera menée à Siliana, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine, alors que le 1er décembre, Médenine, Gabès, Tataouine, Tozeur, Gafsa et Kébili devront clore cette action.

«Le salaire de la dignité sur lequel tous les experts économiques sont d’accord, est un Smig de 750 DT à travers un emploi décent à chaque famille tunisienne et un minimum de dignité». C’est désormais  ce que demande de l’UGTT, dans le cadre de l’escalade verbale des négociations salariales avec le secteur privé.

Khadija TABOUBI

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1 COMMENTAIRE

  1. folie des grandeurs cet UGTT et ce Abassi veut ruiner le pays il devient fou il faut l’interner
    ou l’envoyer à Razi il se croit commendITeur de cet ETAT

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