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« Tunisia 2020 » : Une pluie de milliards… en promesses

> « Le 29 novembre 2016 » sera sans doute une journée inoubliable pour la Tunisie, le petit pays qui ne cesse d’affirmer sa place dans la Méditerranée, mais aussi partout dans le monde. C’est lors d’une journée intense et pleine d’émotions placée sous le slogan « Tunisia 2020 » que la Tunisie a tenté de séduire le plus grand nombre de responsables, de chefs d’États, de décideurs politiques et d’opérateurs économiques. Une grosse mobilisation qui montre, entre autres, que malgré la crise très profonde (économique, sociale, sociétale…), la Tunisie n’a pas perdu ses partenaires stratégiques, comme en témoigne la forte mobilisation internationale de la part de l’Union européenne, le Fades, la BERD, l’AFD. Plusieurs milliards de dollars sont déjà assurés, semble-t-il, des crédits qui seront convertis en projets, des dons, des prêts remboursables avec des conditions favorables, etc. Un bilan à priori positif qui permettra de relancer l’économie et remettre le pays sur les rails du développement. Au total, 2000 hauts responsables dont des présidents, chefs de gouvernements et représentants d’institutions financières ont pris part à cet événement.
Des initiatives qui viennent suite à l’appel du président de la République, Béji Caied Essebsi, qui a indiqué, lors de son discours d’ouverture, que la Tunisie n’a pas encore réussi sa transition économique escomptée à cause des troubles dans la région et la crise en Libye, faisant remarquer, dans le même ordre d’idées, que le pays passe par une période exceptionnelle et attend un soutien exceptionnel de la part de ses principaux partenaires dans l’optique de poursuivre l’ensemble des réformes déjà engagées, améliorer son climat d’affaires et booster l’investissement. « Nous œuvrons à la modernisation de l’administration nationale, la libéralisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle de développement caractérisé par une forte valeur ajoutée et une forte employabilité », a indiqué BCE, précisant toutefois que ces caractéristiques se trouvent déjà dans les accords qui vont être sous peu conclus avec nos principaux partenaires et institutions internationales.
Il a par ailleurs indiqué que les attentes des Tunisiens vis-à-vis de ce congrès sont grandes et légitimes et que tout soutien apporté à la Tunisie sera un message fort envoyé aux investisseurs, tunisiens et étrangers.
Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a appelé quant à elle les investisseurs locaux et étrangers ainsi que les partenaires de la Tunisie à investir dans le pays qui offre, selon ses déclarations, d’excellentes opportunités d’affaires, estimant qu’il est temps aujourd’hui de construire et d’accompagner les réalisations politiques et des changements économiques pour au moins répondre aux attentes des Tunisiens, promouvoir le secteur privé, locomotive du développement, selon ses dires.
Alain Pilloux, Vice-Président en charge des Opérations bancaires de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), a déclaré, lors de la Conférence internationale sur l’investissement, qui se tient actuellement à Tunis, que la BERD est fière d’avoir pu participer à un processus destiné à améliorer le climat des affaires en Tunisie et à rendre le pays plus attrayant pour les investisseurs locaux et internationaux.

 « Nous continuons de soutenir le Plan de développement 2016-2020 pour la Tunisie et sommes prêts à appuyer les autorités pour la mise en œuvre des réformes indispensables afin de stimuler la croissance et d’engendrer des opportunités d’emploi, surtout pour les jeunes et les personnes en marge de l’économie et de la société », a-t-il dit.
Il a, dans le même cadre, indiqué que la BERD cherche non seulement à favoriser la création d’emplois, mais aussi à soutenir la Tunisie à mesure qu’elle déploie des projets d’infrastructures favorables au développement efficace d’une économie dynamique, tout en établissant les relations susceptibles de mettre de l’huile dans les rouages commerciaux.

La présidente de l’UTICA a, dans le même ordre d’idées, indiqué que le secteur privé qu’elle a l’honneur de représenter n’a jamais baissé les bras et il le démontre tous les jours sur le terrain, malgré les difficultés. « Ma confiance au potentiel du site Tunisie est infaillible et ma détermination est inébranlable pour mener à terme la réussite de la transition économique qui, vous l’imaginez bien, conditionne, sans nul doute, le succès de cette expérience démocratique inédite », a-t-elle dit.
Et Bouchamaoui de rajouter que le temps des débats ne pourra s’éterniser indéfiniment et que la démocratie a autant besoin d’idées que de richesses pour s’épanouir. « Aux acteurs économiques que nous sommes, sans distinction aucune entre Tunisiens et étrangers, saisissons cet immense potentiel du site Tunisie mais aussi les gisements de son environnement géographique immédiat », a indiqué la présidente de l’Utica, avant d’ajouter :  » Notre ennemi commun est le chômage et l’exclusion, le sous-développement et le terrorisme. L’entreprise est encore à notre portée. Il y va de l’avenir de la Tunisie mais aussi de celui de ses voisins des deux cotés de la Méditerranée ! », a-t-elle conclu.

De son côté, le ministre du Développement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, a indiqué, lors d’un premier panel, organisé sur le thème « La Tunisie une plate-forme pour la mondialisation », que la Tunisie a décidé de nouveau de se concentrer sur l’économie, de changer les lois dans l’optique d’accroître l’attractivité du site tunisien pour qu’il soit le plus compétitif dans la Méditerranée. « Nous souhaitons aussi consolider les acquis de la Révolution », a-t-il indiqué.

Le ministre a par ailleurs avoué que la situation économique en Tunisie est extrêmement compliquée car le pays a d’une part des engagements avec le FMI et d’autre part avec l’UGTT, appelant ainsi à une certaine solidarité et une autre manière de concevoir la Tunisie, un petit pays mais qui peut se transformer avec quelques petites choses.

Il a, en outre, indiqué que la Tunisie jouit de plusieurs atouts non seulement grâce à sa proximité avec l’Europe mais aussi grâce à la logistique et les accords de libre échange conclus avec l’Union europénne. « La Tunisie demeure fragile, mais il y a quand même du potentiel », a-t-il dit.

Le ministre a, à ce propos, appelé à mettre en place les réformes nécessaires, soulignant en revanche qui rien ne pourra se faire sans l’administration tunisienne qui gage, selon lui, de compétences de haut niveau.

Parmi les invités d’honneur étaient présents son Altesse Tamim Ben Hamad Al Thani, Emir du Qatar, le Premier ministre français, Manuel Valls, Abdelmalek Sellal, Premier ministre de la République d’Algérie, Mme Marie Claude Bibeau, ministre du Développement international et de la Francophonie du Canada et Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale de la Tunisie.
De nombreux membres de gouvernements de pays partenaires, des ambassadeurs et représentants en chef de plusieurs organisations internationales ainsi que de grands groupes privés ont également assisté à cet évènement.

Près de 2500 personnalités tunisiennes et internationales du monde économique et politique sont venus manifester leur amitié et leur solidarité avec la Tunisie et son peuple.
Les principales promesses faites à la Tunisie en marge de cette conférence sont les suivantes :

Le Qatar a décidé de l’octroi d’une aide d’un montant de 1.25 milliard de dollars
-La France, à travers l’Agence française de développement (AFD), a octroyé à la Tunisie une aide dont le montant s’élève à 250 millions d’euros par an
-Un don saoudien de 100 millions de dollars et un investissement de 500 millions de dollars
-La Turquie s’est engagée à déposer la somme de 100 millions de dollars à la BCT.
-Le Koweït accorde à la Tunisie un prêt de 500 millions de dollars sur une durée de 5 ans
-La Suisse accorde à la Tunisie un prêt de 250 millions de dollars sur 7 ans
-Le Canada s’est engagé à investir à hauteur de 24 millions de dollars sur 4 ans
-La Banque Européenne d’Investissement (BEI) a décidé d’octroyer la somme de 2.5 milliards d’euros sur une durée de 4 ans
-Le Fond arabe du développement économique et social a consenti à la Tunisie la somme de 1.5 milliard de dollar

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