Qui est Carthago Ceramic? Une marque leader dans la production et la distribution de carreaux céramiques pour les revêtements de sol, de mur et le grès cérame. Grâce à une technologie plus avancée et un design à l’avant-garde, Carhago Ceramic a su bien se positionner aussi bien sur le marché national qu’à l’international. Dans une interview accordée à Africanmanager, Taïeb Ktari, directeur général de Carthago Ceramic, a déclaré que 2015 a été une très bonne année pour Carthago Ceramic avec des bénéfices à deux chiffres et un chiffre d’affaires dépassant les 100 millions de dinars, des résultats semblables à ceux réalisés en 2010, selon ses dires.
S’agissant de 2016, Taïeb Ktari a indiqué que cette année aussi s’annonce prometteuse. «2016 sera certainement meilleure que 2015 grâce à la maitrise de la technologie et un climat social sain», a indiqué M. Ktari, avant de préciser que cette année verra la reprise des exportations non seulement vers les pays du Golfe mais aussi vers la Jordanie, l’Arabie Saoudite et le Liban. Pour la Libye et l’Algérie, la société n’a pas arrêté les exportations, même dans les périodes les plus difficiles. « Nous avons une forte demande de nos produits à l’étranger. Nous n’avons jamais dépassé 30 ou 35 jours de stock », a-t-il dit.
Le patron de Carthago Ceramic a, en outre, annoncé la reprise, en septembre prochain, des exportations vers l’Italie. A cela s’ajoute la reprise, avec un nouveau partenaire italien, de l’activité de l’unité de fabrication de carreaux céramiques à Agareb (Sfax), à la fin de l’année 2016. Les activités de cette usine avaient été arrêtées depuis l’année 2011 suite à des difficultés dues principalement à la Révolution. « Aujourd’hui, les choses sont devenues plus stables et nous devons redémarrer cette usine-là vu sa contribution non négligeable à la croissance », a-t-il dit, avant d’ajouter qu’avec le redémarrage de cette nouvelle unité qui fait un chiffre d’affaires entre 25 et 30 MD, la société vise la satisfaction de 80% de le demande locale.
Des résultats extrêmement confortables !
« Avec l’avancée technologique, Carthago se porte très bien et elle fait des résultats extrêmement confortables grâce à la bonne gestion. Nos cash flow sont suffisants pour faire des investissements sur plusieurs d’années », a-t-il soutenu.
« En 2016, nos résultats seront meilleurs qu’en 2015. Nous tablons sur un chiffre d’affaires entre 105 et 110 MD en 2016 », a assuré M. Ktari, soulignant que le plus important est que Carthago Ceramic reste la première société dans le secteur de la céramique, notamment avec l’introduction de la cogénération en 2001. « C’est un passage très important qui reflète que la société a été précurseur dans la cogénération », a-t-il indiqué.
Depuis 2008, la société a commencé la décoration digitale. « Nous avons été parmi les 10 premiers au monde qui ont utilisé la technologie digitale. Nous faisons tout seul le programme qu’on va appliquer sur les carreaux avec une imprimante digitale. On investit beaucoup dans la technologie digitale et dans le recrutement des infographistes. Ce sont eux qui font nos modèles », a-t-il soutenu.
Une politique d’investissement prépondérante
Toujours à Africanmanager, Taïeb Ktari a annoncé le lancement d’une nouvelle usine de céramique à Tunis. Le projet est en phase de préparation et il sera installé à Tunis avec un investissement estimé entre 50 et 60 MD.
Par ailleurs, depuis sa création en 1988, Carthago Ceramic se distingue sur la scène industrielle par sa politique d’investissement prépondérante et propose une panoplie de produits innovants et diversifiés qui contribuent au développement du schéma de la construction en Tunisie. En 2016, la société projette d’investir 10MD dans l’amélioration de l’outil de production, l’achat d’une technologie plus avancée et la formation du personnel dans les secteurs à plus forte valeur ajoutée.
Taïeb Ktari a toutefois dénoncé le fait de voir des importateurs intrus et qui n’ont rien à voir avec le secteur de la céramique ouvrir des enseignes et des petits garages pour faire de l’importation, appelant ainsi le gouvernement à faire son devoir, à contrôler et appliquer la loi pour ne pas détruire le tissu industriel tunisien.
