AccueilLa UNETunisie-FMI : Le doute s’installe !

Tunisie-FMI : Le doute s’installe !

L’expert économique et ancien ministre des Finances, Houcine Dimassi a fait part de son étonnement de la manière dont  la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) opèrent l’un vis-à vis de l’autre.

Dans une déclaration ce vendredi 29 avril 2016 à Africanmanager, Houcine Dimassi a affirmé que les pays n’ont recours au FMI que dans les crises les plus graves et cela ne peut arriver qu’une fois tous les 10 ou 20 ans, ce qui n’est pas le cas pour la Tunisie.  Et d’expliquer à ce propos que le FMI n’est pas une banque comme certains le pensent. « Le FMI est un fonds de sauvetage sollicité d’une manière exceptionnelle et pas de manière continue comme le fait notre pays », a indiqué  l’ancien ministre des Finances, avant d’ajouter que le rapport entre le fonds en question et la Tunisie est bizarre et sort de l’ordinaire  ».

Dimassi a, sous un autre anglé, mis en garde contre l’utilisation des fonds alloués par le FMI pour couvrir les dépenses de la consommation et les salaires au détriment du développement et de l’investissement.

Il est à indiquer par ailleurs que le député et membre de la commission des finances à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Slim Bèsbes a affirmé dans une déclaration récente à Africanmanager que la Tunisie veillera à honorer ses engagements vis-à-vis du FMI au titre des réformes, et ce avant la réunion du conseil d’administration du FMI fixée initialement pour le 13 mai prochain. Et d’expliquer qu’avant cette date, la Tunisie devra  achever le programme des réformes convenu avec le FMI. Ce programme est basé sur un calendrier de réformes qui concernent  principalement le projet de loi relatif au statut de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le projet de loi sur les entreprises en difficultés ainsi que celui portant sur la loi bancaire.

Evoquant la situation économique du pays, Dimassi a indiqué que la croissance serait très faible au cours de cette année et elle ne sera pas meilleure que celle enregistrée en 2015. Dimassi a par ailleurs estimé que le taux de croissance pour cette année serait compris entre 0 et 1%.

Il a dans le même contexte indiqué que la situation économique actuelle du pays n’est pas rassurante à la lumière de la crise que connaissent plusieurs secteurs à l’instar du tourisme, l’agriculture, l’industrie et les mines.

Il a, dans le même contexte, indiqué que la situation économique et financière du pays n’a pas évolué par rapport à l’année 2015, et  qu’elle est bien pire encore. Selon lui, la reprise économique est tributaire de plusieurs facteurs, appelant ainsi tous les Tunisiens à reprendre le travail et à stopper l’hémorragie des mouvements sociaux qui ont coûté cher à l’économie nationale, selon ses dires.

Houcine Dimassi a en outre appelé à la relance de l’investissement, moteur de l’économie nationale.

Rappelons que les autorités tunisiennes et les services du Fonds monétaire international viennent de conclure un accord de principe pour un programme sur 48 mois au titre du Mécanisme Elargi de Crédit pour un montant de 375 pour cent de la quote-part de la Tunisie (soit environ 2,8 milliards de dollars), et ce à l’appui du vaste programme de réformes économiques du gouvernement.

«L’accord au titre du Mécanisme Élargi de Crédit appuie la vision économique et les réformes prioritaires des autorités détaillées dans le plan de développement quinquennal à venir », a déclaré Amine Mati, chef de mission pour la Tunisie au FMI à l’issue de la signature de l’accord en question, affirmant que  la Tunisie est tenue d’accélérer le rythme des réformes économiques pour réduire la vulnérabilité macroéconomique, doper la croissance et favoriser la création durable d’emplois.

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