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Tunisie : Quelle pénalité pour des députés qui échangent des coups de poing à l’ARP?

Quelle pénalité devrait être infligée à des élus d’une Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) qui ne respectent pas leur peuple? Et de quelle sanction disciplinaire peut-on parler lorsque deux députés s’autorisent une dispute musclée et des coups de poing en plein Parlement ? C’est vrai que les violences verbales et physiques sont souvent le lot des Assemblées nationales, et que cela se perçoit même dans les discours des députés, mais ça ne veut pas dire que c’est devenu légitime pour autant et devrait s’inscrire comme un droit pour les députés !

L’exemple le plus honteux s’est produit ce jeudi 23 juin 2016 à l’ARP, au Bardo, où un échange verbal et physique violent a eu lieu en marge de l’adoption du projet de loi relatif à l’expropriation pour cause d’utilité publique. Il s’agit d’une dispute qui avait éclaté entre Tarek Ftiti, président du groupe parlementaire de l’Union patriotique libre (UPL) et Nourredine Ben Achour, député démissionnaire de l’UPL et qui vient de rejoindre Nidaa Tounes. Elle a commencé par un échange verbal musclé entre les députés en question pour finir par des coups de poing.

La dispute a commencé après que le président du groupe parlementaire de l’UPL a désigné une députée du parti pour la commission de la législation générale, à la place du démissionnaire, Ben Achour. Une décision qui n’a pas plu à ce dernier, qui a exprimé son attachement à sa place au sein de cette commission, soulignant que le remplacement n’est possible qu’au début de la session parlementaire.

Un comportement qui ne peut que refléter l’irresponsabilité et l’insouciance des députés dont le souci majeur demeure une chaise au chaud et des prérogatives dans l’unique but de servir les intérêts de leur parti au détriment de ceux de la nation. A vrai dire, ce n’est pas la première fois qu’une dispute se déclenche à l’ARP. Rappelons-nous les députés du Front populaire qui ont eu des heurts avec ceux de Nidaa Tounes lors de la séance d’audition de l’ancien ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli, jeudi 10 septembre 2015. Rappelons-nous aussi de la  dispute qui a eu lieu en décembre dernier, à la cafétéria de l’ARP, entre les députés Karim Helali, du parti Afek Tounes et Nizar Amami, du Front Populaire. En 2014, le député d’Ettakatol Jalel Bouzid et le député indépendant Mouldi Zidi se sont également disputés sur la question de la nationalité du candidat à la présidence de la République. Autre dispute non moins honteuse, celle qui avait éclaté mardi 4 août 2015 entre le député du Front populaire Mongi Rahoui et le vice-président de l’ARP, Abdelfateh Mourou, lors de la séance plénière relative à la loi de finances complémentaire 2016.

La question qui se pose à ce stade est la suivante : Pourquoi on ne sanctionne pas les députés qui ne respectent pas l’honorable lieu où ils sont et les citoyens qui les ont installés là ? Quelle sanction prévoit le règlement interne de l’ARP dans ces cas là ? Si cette loi ne prévoit pas de sanctions, il est vraiment temps d’apporter les correctifs pour en finir définitivement avec les débordements inqualifiables de ceux qui osent échanger des coups de poing avec leurs collègues sous le dôme de l’ARP.

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