AccueilLa UNETunisie-Salon de l'Immobilier : Découragés, les acheteurs ne se bousculent pas!

Tunisie-Salon de l’Immobilier : Découragés, les acheteurs ne se bousculent pas!

Le Salon de l’Immobilier, « Soukna Expo », a ouvert ses portes hier jeudi 6 octobre 2016 au siège de l’UTICA et se poursuivra jusqu’au 9 octobre courant. Un rendez-vous incontournable très attendu par les promoteurs immobiliers, les banques et les décideurs du secteur pour nouer de nouveaux contacts et  partenariats dans le secteur du bâtiment, de la décoration, de l’immobilier et de la promotion de l’exportation. Les agences immobilières, les institutions financières et les assurances n’ont pas manqué l’événement, mais leur nombre était très minime et n’a pas dépassé la trentaine. Les visiteurs ne se bousculent pas aussi. Parmi les sociétés qui ont exposé leurs nouveautés, nous citons : Jnaynet Monfleury, Mena pour la promotion immobilière, SIMPAR, Essaraya Immobilière, TIBA immobilière, Immobilière Chaâbane, société Batilux, Oxallis Immobilière, le croissant immobilière, Hannibal Lease et Banque Zitouna.

Africanmanager a fait le tour du salon et a interrogé plusieurs experts en la matière : Les principales interrogations ont concerné la flambée des prix et le programme du « premier logement » annoncé récemment par le chef du gouvernement. Voici les réponses.

Vers la réforme de la législation

Dans une déclaration à Africanmanager en marge du salon, Néjib Snoussi, directeur général de l’Habitat auprès du ministère de l’Équipement et de l’Aménagement du territoire, a signalé la hausse des prix de l’immobilier en Tunisie, durant ces dernières années, expliquant cela par la pénurie des terrains à bâtir, la hausse des prix des matériaux de construction et le coût élevé de la main d’œuvre.

Néjib Snoussi nous a confié par ailleurs que le ministère de l’Équipement travaille actuellement pour réformer la législation réglementant le secteur et ce, dans l’optique de fournir des terrains prêts pour la construction de logements à des prix bien maîtrisés.

Interrogé sur le programme du « premier logement » récemment annoncé par le chef du gouvernement, le directeur général de l’Habitat a indiqué que ce programme va aider la classe moyenne à acquérir un logement moyennant un auto-financement sous forme de prêt initialement estimé à 20% du prix du logement. Ce prêt est remboursable à des conditions très favorables, a souligné M. Snoussi, ajoutant que ça devient aujourd’hui très difficile pour la classe moyenne d’acheter un bien immobilier.

Il a, dans le même contexte, indiqué que la loi réglementant ce programme est en cours d’élaboration. Des négociations sont actuellement en cours avec le ministère de l’Équipement et toutes les parties concernées dont la Chambre des promoteurs immobiliers afin d’étudier les conditions nécessaires pour bénéficier de ce programme. « Ce programme a également nécessité des concertations avec les banques », a-t-il dit.

Flambée des prix et pénurie des terrains à bâtir

Quant à lui Faouzi Ayadi, expert dans l’immobilier, a signalé la stagnation des opérations de vente à cause de la flambée des prix du logement et de la pénurie des terrains à bâtir. Du coup, le Tunisien devient de plus en plus incommodé par l’achat d’un logement, surtout avec la dégradation de son pouvoir d’achat. « Le Tunisien est aujourd’hui incapable d’acheter une maison soit en raison de l’impossibilité de fournir l’autofinancement exigé par les banques pour l’octroi des crédits-immobiliers ou à cause de la faiblesse de son salaire ».

Ayadi a sous un autre angle relevé la réticence des étrangers, et même des Tunisiens résidents à l’étranger, par rapport à l’achat d’un bien immobilier, et ce à cause d’un manque au niveau des logements économiques et sociaux, malgré une forte demande en la matière. Et de préciser que les promoteurs immobiliers s’orientent aujourd’hui vers le très haut standing, alors qu’il n’est pas trop demandé, ce qui entraîne une stagnation au niveau des vente dans cette branche d’activités.

S’agissant du programme du « premier logement », Ayadi a félicité le lancement de telles initiatives, appelant toutefois le gouvernement à faciliter l’application de ce programme en Tunisie et les banques à faciliter les procédures d’obtention de crédits-logement.

Un revenu entre 1700 et 3000 D pour le 1er logement

Pour sa part, le chef de cabinet du ministre de l’Equipement, Khaled Dridi, a indiqué, dans son interview accordée à Africanmanager, que l’initiative du chef du gouvernement relative au programme du premier logement sera lancée avant fin de l’année 2016. Ce programme permettra à la classe moyenne de bénéficier d’un auto-financement estimé à 20% du coût du logement, que prendra en charge l’Etat. Le crédit est plafonné à 150 mille dinars.

Il a ajouté que les personnes qui bénéficieront de ce programme doivent avoir un revenu brut entre 1700 dinars et 3000 dinars, soit plus que 4 fois le SMIG. Une période de remboursement de 12 ans avec une période de grâce de 5 ans a été fixée par ce programme.

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