AccueilLa UNEUn expert économique appelle à prendre au sérieux les constats du FMI

Un expert économique appelle à prendre au sérieux les constats du FMI

« Les agences de notation (Rating) jouent un rôle très important dans l’orientation de la décision des investisseurs sur la place mondiale (crédits, private equity et investissements publics). En accordant une note à un pays membre, l’agence évalue le potentiel économique et la solvabilité du pays en le classant par rapport à ses pairs. Ainsi, les bailleurs de fonds sauront choisir leurs clients les moins risquées possibles ». C’est ce qu’a indiqué Mohamed Jarraya, expert en économie et président de l’Observatoire Tunisia Progress dans une interview accordée à Africanmanager.

Et Jarraya d’ajouter dans le même contexte qu’en dégradant la  note de BB- à B+, Fitch donne, après un répit depuis 2014, un indicateur moins favorable et envoie un message d’alerte aux décideurs. « Cette notation est importante pour la Tunisie car, d’une part, c’est la troisième agence mondiale (après Standard and Poor’s et Moody’s), et d’autre part, cette dégradation tombe tout juste avant l’échéance d’avril pour laquelle le gouvernement s’apprête à sortir sur le marché international des capitaux pour lever les fonds nécessaires au budget », a-t-il expliqué, faisant toutefois remarquer que, dans ce cadre, même si on peut trouver des bailleurs, on risque de payer un peu plus cher nos crédits (taux d’intérêt plus élevé).  Cependant, il faut, selon ses déclarations, relativiser un peu quand on se rappelle que ces agences viennent  d’être condamnées par la justice américaine à dédommager les victimes pour leur responsabilité dans la crise des subprimes 2007/2008.

S’agissant du dernier rapport du FMI, l’expert en économie a fait savoir que le FMI s’y est montré plus stricte en exprimant son inquiétude concernant l’évolution de l’économie tunisienne considérant que les défis macroéconomiques comme redoutables. « Les deux reproches, récurrents, sont le taux d’endettement (+60%) et le poids de la masse salariale publique (6,5% du PIB : parmi les plus élevées au monde) », a-t-il assuré.

« A mon avis, il faut prendre au sérieux les constats et les recommandations de ce rapport car ce sont des faiblesses réelles de notre gouvernance et système économique : un bon diagnostic vaut 50% de la réussite des remèdes. En l’absence d’autres choix, pour le moment, il faut préserver une bonne relation avec le fonds pour espérer un certain soutien indispensable pour les quelques années à venir, a indiqué Mohamed Jarraya, appelant, en même temps, à prendre les décisions vitales et urgentes pour relancer l’économie et la productivité. C’est l’unique bonne approche pour redresser notre économie et retrouver petit à petit,une bonne partie de son indépendance.

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