Selon une récente étude académique italienne menée par l’Institut « Istituto Per Gli Studi Di Politica Internazionale», la délégation de Ben Guerdane et le gouvernorat de Kasserine sont les premiers exportateurs de djihadistes vers la Syrie et l’Irak.
L’augmentation du phénomène de radicalisme et d’extrémisme dans ces régions s’explique, selon la même source, par la hausse du taux de la pauvreté, le chômage, le retard pris par le développement régional… Ces facteurs incitent les jeunes à intégrer les groupes terroristes, a relevé l’étude en question.
Et d’ajouter que même d’autres zones intérieures ont été également touchées par le terrorisme, affirmant que les groupes terroristes avaient recruté des jeunes à travers les réseaux terroristes et même dans les mosquées…
Pour sa part, l’agence de conseil en sécurité « Soufan Group » a récemment publié un rapport relevant que le nombre de djihadistes tunisiens en Syrie est de l’ordre de 6000, il sont suivis par les Russes et l’Asie centrale (4700 combattants), les Saoudiens (2500 combattants), les Français (1700 djihadistes).
2000 terroristes sont incarcérés en Tunisie
Le porte-parole de l’administration générale des prisons et de la rééducation, Kais Soltani, a récemment déclaré à Africanmanager que 2000 terroristes sont incarcérés en Tunisie. Une grande majorité de ces éléments qui sont de différentes tranches d’âge ne sont pas encore jugés, a-t-il ajouté.
Il a ajouté que « les terroristes les plus dangereux et les leaders de différentes nationalités sont incarcérés dans des cellules isolées pour limiter leur capacité à radicaliser d’autres détenus ».
Et d’affirmer que « pour le moment, il est impossible de séparer les autres terroristes moins dangereux des prisonniers de droit commun car la capacité d’accueil des prisons en Tunisie est limitée ».
On rappelle que les unités sécuritaires spéciales ont démantelé en 2015 près de 26 cellules de recrutement de jeunes Tunisiens pour les organisations terroristes dans les zones de conflit.
De même, 23 autres cellules incitant à la violence et à la haine ont été aussi découvertes et plus de 130 sites web et pages suspects ont été débusqués durant la même période.