Dans le cadre de la poursuite des négociations sociales relatives aux augmentations salariales dans le secteur public et la fonction publique au titre des années 2014, 2015, 2016, une augmentation salariale de 150 dinars sera prévue, ce qui équivaut à 50 dinars par an. Cette mesure intervient suite à la dégradation de la situation économique du pays, la baisse du taux de croissance et l’augmentation du taux de chômage.
Dans une déclaration accordée à Africanmanager, l’expert économique Ridha Chkounedeli a indiqué que l’augmentation salariale exigée par l’UGTT, lors des négociations sociales aura sans doute un impact négatif sur l’économie tunisienne.
D’après lui, cette augmentation ne devrait pas dépasser le taux de croissance qui est déjà en repli, affirmant à ce propos qu’il s’agit d’une politique « stérile » et qu’elle ne sera pas efficace.
Il a, sur un autre volet, précisé que la hausse de la demande et la baisse de l’offre provoquent ainsi une augmentation au niveau des prix. Et d’ajouter que l’augmentation salariale exige une croissance du PIB qui est pour sa part en baisse en comparaison avec le premier semestre de l’année en cours.
Négociations sociales : une réunion prévue pour le 7 septembre prochain
Des réunions ont été récemment tenues entre les membres de l’UGTT, le gouvernement et le ministère des Affaires sociales afin de trouver un accord relatif aux négociations sociales au titre des années 2015-2016.
Selon Sami Tahri, porte-parole de l’UGTT, l’organisation de ces réunions permettront de surmonter les obstacles susceptibles d’entraver le processus des négociations sociales entre les partenaires sociaux.
A noter qu’une réunion présidée par le président de la République Béji Caïd Essebsi sera organisée le7 septembre 2015. Elle réunira autour dun chef de l’Etat, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur, le chef du gouvernement, Habib Essid, le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abbassi et la présidente de l’UTICA Wided Bouchemmaoui. Cette réunion sera consacrée à l’examen de tous les désaccords entre les partenaires sociaux.
