Les particules fines font des dégâts partout en France, même dans les zones rurales, au point de réduire l’espérance de vie. À elles seules, les particules fines PM2,5 sont responsables de 9 % de la mortalité en France, selon une étude de l’agence sanitaire Santé publique France récemment publiée. De la taille d’une bactérie, ces PM2,5 (diamètre 2,5 microns) pénètrent profondément dans les poumons, traversent les alvéoles et partent dans la circulation sanguine, rapporte le site « santé magazine ».
Elles ont une action pro-inflammatoire et mutagène. C’est pourquoi de nombreuses études scientifiques les associent à un risque augmenté de maladies cardiovasculaires, de troubles respiratoires et de cancers.
Le troisième fardeau
Santé publique France estime à 48 000 le nombre de décès qui peuvent, chaque année en France, leur être attribués. « C’est le troisième fardeau en terme de mortalité derrière le tabac (79 000 morts par an en France) et l’alcool (49 000 morts par an en France) », rappelle François Bourdillon, directeur général de Santé publique France. Seules les zones montagneuses (Pyrénées, Alpes, Massif central) sont relativement épargnés. Mais, les particules fines font des dégâts aussi bien en ville qu’à la campagne. Il faut savoir, en effet, qu’elles sont émises par différentes sources : le trafic routier, les industries, la combustion du bois, les activités agricoles…