AccueilLa UNETunisie : L’ALECA, un bon ou un mauvais accord ?

Tunisie : L’ALECA, un bon ou un mauvais accord ?

La 4ème édition de Tunis Forum est programmée les  27 et 28 mai 2016 au siège de l’IACE. Cette édition portera sur le thème : «Tunisie et Aleca : Gouvernance des négociations et résultats de la libéralisation».C’est une rencontre annuelle internationale qui planche sur les moyens de propulser des stratégies de partenariat international.

La première journée sera consacrée à trois problématiques : les pré-requis des négociations, leur gouvernance, et la séquentialité de la libéralisation. Une étude élaborée par l’IACE sera présentée, qui dressera une liste des filières économiques selon le gap de compétitivité mesuré par rapport à l’Europe. La démarche consiste à travers divers indicateurs qualitatifs et quantitatifs d’attribuer des scores, pour ensuite dresser des listes des filières, selon qu’elles peuvent supporter une libéralisation immédiate, qu’elles requièrent des mesures d’encouragement ou qu’elles se retirent des négociations parce que jugées trop fragiles ou trop stratégiques. Ces deux sessions réuniront d’éminents protagonistes internationaux.

Cette année, l’IACE organise exclusivement, lors de la première journée du Tunis Forum, une après-midi «tribune libre», pour donner la voix aux acteurs du terrain, tels que des leaders d’opinions, des chefs d’entreprise, des représentants de la société civile, afin d’exprimer sur la place publique leurs opinions et leurs attentes face aux enjeux que présente l’Aleca.

La deuxième journée sera consacrée aux débats pratiques liés à la libéralisation des deux secteurs concernés par les négociations : l’agriculture et les services, qui aborderont les particularités des filières. Du côté des services, seront traités le cas des professions libérales et du secteur de la santé. Cette journée réunira une mixité d’expériences internationales, notamment moldaves, roumaine, géorgienne, ukrainienne, marocaine et espagnole.

Plus de 500 participants sont attendus, des représentants de la Commission européenne, d’éminents invités du Maroc, de la Géorgie, les membres de l’IACE, ainsi que les représentants du comité de pilotage tunisien pour nous illustrer le déroulement des négociations.

La tenue de cette édition revêt une importance particulière surtout dans cette phase où la Tunisie a entamé les négociations sur cet accord dont  le 1er round a démarré le 18 avril dernier à l’effet de mettre en place avec la partie européenne les principes et les objectifs assignés à cet accord. D’ailleurs, les négociations seront principalement basées sur le principe de progressivité et sur une approche asymétrique qui sera en faveur de la Tunisie. Il s’agit, en outre, d’associer les acteurs économiques et la société civile, a-t-il indiqué, ajoutant que l’objectif recherché est de garantir la transparence des négociations quant à leur objectif et leur calendrier.

L’ALECA critiqué par de nombreux experts économiques !

Beaucoup des représentants de la société civile et d’experts en économie demandent  que la Tunisie parvienne à sensibiliser la partie européenne aux besoins  de développement du pays . Car, l’écart de standing nettement favorable à l’UE fera que l’agriculture et les services se retrouvent menacés. Une hypothèse  confirmée par l’expert en risques financiers, Mourad Hattab qui estime  que l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre l’UE et la Tunisie et dont les négociations sont bloquées au niveau du Maroc représente un véritable coup fatal pour l’économie tunisienne pour ne pas dire le coup de grâce.

Toujours selon lui, cet accord va engager tout un processus de déstabilisation des secteurs des services et de l’agriculture. « C’est qu’il va permettre à des sociétés étrangères de s’installer dans le  pays, d’accéder à la propriété et de créer un climat de concurrence inéquitable sur tous les plans notamment avec les petites et moyennes entreprises, les exploitants agricoles et les sociétés tunisiennes opérant aussi bien dans le secteur public que privé d’une manière générale », a-t-il ajouté.

Faut-il rappeler que cet accord « destructeur et portant nuisance à la souveraineté économique nationale » touchera la gestion des marchés publics en Tunisie vu que les entreprises locales vont soumissionner au niveau des projets nationaux parallèlement avec des sociétés internationales de grande puissance, a encore affirmé l’expert soulignant  que cet accord vient compléter le schéma de la mise de la Tunisie sous le diktat des instances financières internationales et portera préjudice à la sécurité économique et particulièrement alimentaire et à l’avenir des générations futures.

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