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La Tunisie se prépare à la guerre

Visiblement décidés à en découdre avec Daech qui ne cesse de se donner des ailes en Libye où la situation est synonyme de chaos absolu et intégral, les pays occidentaux conduits par les Etats-Unis, et comprenant notamment l’Italie et la  France seraient sur le pied de guerre. Une intervention en Libye n’est plus une probabilité mais désormais une quasi-certitude. Une perspective qui inquiète la Tunisie, voire lui donne des tourments, eu égard aux graves  répercussions auxquelles elle s’exposera inévitablement.  Entendons par là les massives infiltrations des combattants de Daech dont le gros est constitué de Tunisiens, mais l’exode encore plus massif des civils qui fuiront les combats.

Les autorités tunisiennes s’y préparent du mieux qu’elles peuvent. Le dispositif défensif sur la frontière avec la Libye est déjà définitivement mis en place. Long de 250 kilomètres, il sera équipé dans les mois à venir d’un système électronique de pointe, en collaboration avec les Etats-Unis d’Amérique et l’Allemagne, a précisé le ministre tunisien de la Défense, en visite de terrain dans la zone tampon du Sud tunisien. Surtout, il a insisté sur la détermination de la Tunisie à préserver les constantes de la défense nationale et de la souveraineté nationale, mettant en évidence l’autonomie de la décision nationale.

Plus rassurant encore, le ministre a affirmé que  l’organisation Daech ne constitue pas une menace directe pour la Tunisie malgré sa proximité géographique et sa capacité à proliférer rapidement. « Nous sommes en mesure de l’affronter si elle arrive à la frontière tunisienne », a-t-il enchaîné pour souligner ensuite que la Tunisie « n’accordera pas une aide militaire à toute alliance en Libye contre Daech ».

Et d’affirmer avec une remarquable fermeté que  « aucune intervention militaire en Libye ne peut être menée à partir de la Tunisie ». Cette intervention militaire étrangère s’effectuera à la demande du gouvernement du salut national libyen. Si elle devrait être opérée, il faut qu’il ait une coordination avec les pays voisins, a-t-il insisté.

Bien plus, Farhat Horchani a affirmé que la Tunisie ne portera pas les armes contre la Libye et n’interviendra pas militairement dans ce pays, étant convaincue que le règlement des conflits ne peut être que par les moyens pacifiques, a-t-il expliqué tout en notant que plusieurs scénarios existent pour une intervention militaire dans ce pays voisin. La Tunisie, a-t-il insisté, s’emploiera à la protection de son territoire et de ses frontières face aux menaces du terrorisme et de la contrebande tout en veillant à préserver de bonnes relations avec la Libye voisine. « La Tunisie est capable de faire face à toute menace et à protéger ses frontières », a affirmé le ministre qui a  souligné l’importance d’une coordination avec les pays voisins et en premier lieu avec la Tunisie en cas d’intervention militaire en Libye afin de prévenir toute menace d’infiltration de terroristes dans le pays avec l’arrivée de ressortissants libyens et étrangers résidant en Libye à la frontière tunisienne.

Dans tous les cas de figure, la Tunisie ne fermera pas ses frontières avec la Libye en cas d’intervention militaire, a assuré, pour sa part, le porte-parole officiel du gouvernement, Khaled Chawket. Dans une interview, dimanche, au quotidien « Assabah », il a indiqué que la Tunisie «  accueillera tous les frères libyens qui seront forcés de quitter leur pays pour se réfugier dans leur seconde patrie, la Tunisie ».

Frappes aériennes  ou guerre terrestre ?

L’idée d’une intervention militaire faisant son chemin, la question qui se pose est de savoir quelle forme elle prendra. Mais avant tout, pour qu’une intervention au sol se déroule, il faut  un accord politique en Libye, et donc la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, qui ferait ensuite une demande d’aide. En attendant, bien des  options sont envisagées, qui peuvent aller d’une campagne de frappes aériennes en soutien aux forces libyennes comme en Irak, au déploiement d’une force terrestre en passant par des tirs d’artillerie et des mouvements d’infanterie pour pourchasser les terroristes.  Les Etats-Unis ont envoyé ces derniers mois des experts pour évaluer la situation, et nouer le contact avec les forces locales. Il s’agit notamment de s’assurer du soutien des nombreuses milices qui se partagent le contrôle du territoire.

Selon les experts, les frappes étrangères se concentreraient d’abord sur la ville côtière de Syrte et ses alentours, la principale zone contrôlée par l’EI. Elles viseraient aussi Derna, à 1.100 km à l’est de Tripoli, où les combattants de l’EI sont positionnés à la périphérie de la ville dont ils ont été chassés en juillet par des forces locales.

Les Etats-Unis semblent décidés à participer mais sans forcément prendre la tête d’une éventuelle opération comme ils le font en Irak et en Syrie. Les responsables américains lorgnent du côté de l’Italie, l’ancienne puissance coloniale, qui semble être prête, sous conditions, à diriger une opération internationale, avec probablement l’implication de la France et du Royaume-Uni et peut être de pays arabes.

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1 COMMENTAIRE

  1. NI – NI

    NI… base militaire… « à louer »
    NI… mercenaires… « à sacrifier »

    MAIS UNE STRICTE NEUTRALITÉ !

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