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Tunis: Hamadi Jebali dit tout le mal qu’il pense d’Ennahdha dont “les fondateurs ne doivent pas rester éternellement »

L’ex chef du gouvernement et dirigeant d’Ennahdha, Hamadi Jebali, est revenu à la charge pour lancer de nouvelles piques et flèches acérées contre son propre mouvement.  S’exprimant à partir d’Istanbul  où il se trouve à l’invitation de l’Université de Kadir Has pour parler des « acquis du Printemps arabe », il a d’abord estimé que « après la révolution et les acquis engrangés, l’idée de former une coalition avec ceux qui restaient de l’ancien régime oppressif  était inacceptable ».

Hamadi Jebali a également critiqué le « manque de démocratie au sein du parti  Ennahdha ». « Le parti aurait dû évoluer vers quelque chose de plus moderne et démocratique et ses  fondateurs ne devraient pas rester éternellement aux commandes ». Il s’est demandé à cet égard « Comment pouvez-vous expliquer le fait de ne pas avoir la démocratie au sein de votre propre parti alors que vous  faites la promotion de la démocratie ? »

Constatant avec regret que les dictatures sont une réalité dans le  monde musulman, Jebali a expliqué que les dictateurs restent au pouvoir en instaurant la  polarisation et  la  déstabilisation de la société. Il a affirmé que le Tunisien lamda ne se soucie pas de celui qui est religieux et de celui qui est laïque, il est préoccupé par des sujets se rapportant à son vécu quotidien comme gagner sa vie et subvenir aux besoins de ses enfants. « « Si il n’y a pas de liberté, il n’y aura pas de développement», a-t-il dit.

 Soulignant le rôle vital de la liberté et de l’indépendance, Jebali a affirmé qu’il a « exhorté  ses amis au sein du Parti Ennahda d’intégrer de nouvelles valeurs dans leur mouvement  et même de supprimer le mot Islam si nécessaire ». Il a également noté que le message de l’islam est la liberté et l’on ne peut pas réaliser des progrès qu’à l’enseigne de la  liberté.

Enfin et surtout, Hamadi Jebali, qualifiant la  nouvelle constitution et les élections libres et transparentes qui en ont découlé de « succès », a affirmé que «  l’erreur d’Ennahdh a  été de rester au pouvoir  au lieu de s’engager dans une période de transition ».

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