Le gouvernement allemand s’est entendu avec la Tunisie, l’Algérie et le Maroc sur le retour de migrants en provenance de ces pays, rapporte Deutsche Welle qui précise que Berlin met en œuvre des programmes variés qui faciliteront le retour des migrants dans leurs pays d’origine, ce qui comprend notamment une aide financière.
En particulier, le ministre allemand de la Coopération économique et du Développement Gerd Muller négocie avec les pays d’Afrique du Nord le financement de projets d’emploi et de formation professionnelle, évoque le périodique.
Stephan Mayer, expert en politique intérieure des partis CDU/CSU, a déclaré dans une interview accordée à Deutsche Welle qu' »il était plus efficace de soutenir les pays sur le terrain qu’entretenir les migrants dont les demandes d’asile ne sont pas acceptées ici (en Allemagne) ».
Les représentants des ministères allemands de la Coopération économique et du Développement et de l’Intérieur entreprennent actuellement des visites de travail en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Fin février, le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière se rendra également en visite à Alger, à Rabat et à Tunis afin de signer la version finale des accords.
Récemment, l’Institut de l’économie de Cologne (IW) a calculé que les frais liés au logement et à l’intégration des migrants, notamment les cours de langues, coûteraient à l’économie allemande environ 50 milliards de dollars en 2016-2017.
L’Allemagne n’est pas la première à chercher à régler la crise migratoire de cette manière, rappelle la même source. La Suède va financer des centres pour les enfants et la jeunesse au Maroc, tandis et la Norvège a déjà convenu avec l’Afghanistan de la construction d’un centre d’accueil pour les mineurs à Kaboul.