De tous les pays de l’Union Européenne, l’Allemagne se détache comme le pays qui est le plus aux petits soins de la Tunisie, surtout après la Révolution de janvier de 2011, soit par les mécanismes y afférents mis en place soit par le montant des concours financiers mobilisés.
Le gouvernement de Berlin ne semble pas s’en arrêter là, puisque la chancelière Angela Merkel a promis ce jeudi devant son homologue tunisien, Habib Essid, en visite en Allemagne, que le partenariat entre les deux pays sera renforcé dans tous les domaines notamment sécuritaire et économique. Plus précisément, il s’agira de garantir plus de sécurité au niveau des frontières, et de consolider la formation des agents mais aussi l’octroi des équipements nécessaires », a-t-elle assuré.
Fait essentiel, l’Allemagne contribuera à la réalisation de grands projets publics mais aussi à la création de nouveaux postes d’emploi à travers les 250 entreprises allemandes déjà implantées en Tunisie, mais encore, une nouvelle université tuniso-allemande sera lancée dont le site est en voie d’identification et le calendrier de réalisation en cours de mise au point.
« L’Allemagne a manifesté son intérêt à contribuer à la réalisation de nouveaux projets dont certains sont inscrits dans le plan de développement quinquennal 2016-2020 et ce, dans différents domaines comme l’infrastructure routière, l’énergie renouvelable, la formation professionnelle et l’industrie automobile, a précisé Habib Essid. Au demeurant, l’Allemagne participera au cours du premier semestre de 2016 à la conférence internationale des investisseurs qui aura lieu en Tunisie.
Les meilleures dispositions allemandes à l’égard de la Tunisie n’émanent pas uniquement des autorités publiques. Les investisseurs s’y mettent de leur côté comme en témoigne ce qui s’est dit lors du forum d’affaires tuniso-allemand visant à renforcer l’investissement allemand en Tunisie et à consolider les échanges bilatéraux.
Le président de l’association des entreprises germano-africaines, Stefan Leibing, a estimé, d’ailleurs, qu’il est temps de promouvoir l’investissement en Tunisie.
« Il n’y a aucune raison de ne pas investir dans un pays qui a réussi sa transition démocratique et est parvenu à garantir la stabilité politique et à améliorer la situation sécuritaire », a-t-il dit, appelant les investisseurs allemands à identifier de nouveaux projets.
Lui emboîtant le pas, Gerd Müler, le ministre fédéral allemand de la coopération économique et du développement, a indiqué qu’il convient actuellement d’établir une nouvelle forme de coopération à travers la mise en place de nouveaux mécanismes permettant de promouvoir le partenariat dans tous les domaines.
Rassurant, le chef du gouvernement tunisien qui s’exprimait devant les investisseurs l’a été du mieux qu’il pouvait l’être, en insistant sur le fait que « la Tunisie a engagé des réformes importantes visant à améliorer le climat des affaires et à renforcer l’investissement outre la garantie de la sécurité et de la stabilité ».
Plus précis, Yacine Brahim, ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale, a souligné que la Tunisie compte renforcer le partenariat avec la GIZ qui a déjà réalisé des études sur l’environnement des affaires et les moyens d’impulser l’investissement dans 18 régions de la Tunisie et ce, en coordination avec les composantes de la société civile », Il n’en pas moins noté au passage que les investissements allemands estimés à moins de 100 millions de dinars, au cours de l’année écoulée, peuvent facilement augmenter.
