AccueilLa UNETunis-Terrorisme : Sus à l’indolence, place à la fermeté !

Tunis-Terrorisme : Sus à l’indolence, place à la fermeté !

Pourquoi est-ce arrivé, plus est,  en Tunisie ? L’interrogation taraude d’autant plus les esprits que les autorités s’époumonaient à rassurer et à dire aux Tunisiens que tout est mis en œuvre pour garantir leur sécurité et que les forces de l’ordre comme celles de l’Armée sont sur le qui-vive pour parer à toute éventualité. Il est vrai qu’il y avait de quoi apaiser les craintes, et les coups durs à répétition portés aux terroristes, notamment à Sousse étaient là pour achever de convaincre que tel est le cas.

C’était sans compter avec le substrat du terrorisme et le profil versatile de ceux qui s’y livrent, une extraordinaire capacité à frapper là on l’attendait le moins et avec des moyens  de moins en moins insoupçonnables. C’est cela le pédigrée de l’attentat qui a frappé la Sécurité présidentielle dont une douzaine de valeureux membres sont tombés au champ d’honneur alors qu’ils attendaient dans un bus de se rendre sur leur lieu de travail. S’en prendre, et surtout de la sorte,  à ce corps d’élite de la sécurité nationale est en tous points foudroyant, d’autant que l’attaque a été perpétrée à moins de deux cents mètres du ministère de l’Intérieur et au cœur d’une zone névralgique et extrêmement sensible où s’alignent des institutions étatiques et d’autres économiques de première grandeur. Cette aire était-elle suffisamment quadrillée alors que l’état d’alerte maximale était décrété ? Seule l’enquête qui est actuellement diligentée pourra le dire. Mais, convenons que le kamikaze qui s’est fait exploser et ses acolytes – il doit forcément y en avoir – ont trouvé des brèches pour s’y engouffrer et des failles qu’ils ont pu exploiter pour commettre leur lâche forfait.

Il est vrai que, contre les actes de terrorisme, aucun dispositif n’est totalement infaillible. Il existe et il existera toujours des aléas, des ratés, des occurrences  rarement prévisibles dont les groupes terroristes ne se font guère faute de tirer parti pour passer à l’acte. Les exemples abondent qui le prouvent et pas uniquement dans des pays qui comme la Tunisie n’ont eu que de très fraîche date maille à partir avec le terrorisme, cette industrie de l’horreur qui se sophistique à tous crins. Des pays comme la Grande-Bretagne, l’Espagne, les Etats-Unis, et tout récemment la France y ont été exposés sans y trouver la parade idoine.

Succédant dans la même année à ceux  du Bardo et de Sousse, l’attentat du 24 novembre interpelle non seulement les Tunisiens, mais toute la communauté internationale, car nul, aucun pays n’est à l’abri du terrorisme, puisse-t-il être à mille lieues des foyers de tension. A fortiori quand il est voisin d’une Libye où l’Etat est une fiction, où les terroristes arrivent par hordes entières pour s’y s’offrir tous les ingrédients d’un acte terroriste : armes, argent, formation, logistique, une base arrière, et un dogme, celui de tuer et de semer l’horreur au nom d’un djihadisme sanguinaire et de plus en plus en franchise internationale.

La Tunisie, petit pays pacifique, en voie de démocratisation, où les libertés font florès, mais une nation croulant dramatique sous le faix de la crise économique jumelée à une situation sociale exténuante pour ses citoyens, a incontestablement la ressource de tirer son épingle du jeu pour peu qu’elle mette de l’ordre dans la maison qui abrite tous les siens. Elle croit dur comme fer que, ce faisant,  elle sera en état de rejoindre le concert des nations où il fait bon vivre, où l’Etat est respecté sans être indolent, où la loi est une valeur unanimement partagée et où, surtout, ceux qui font la politique la font bien et dans l’intérêt intangible du peuple.

Cela signifie que les choses doivent changer, et du moins mauvais qu’elles puissent l’être. Entre autres, voire à titre principal, il faudra faire cesser cette guerre clochers politiques qui a miné les premières années de la Révolution, tirer un trait final sur ces idées, pratiques et exercices dont les Tunisiens continuent de faire les frais. Surtout, la nécessité se fait sentencieusement impérieuse que les terroristes ne trouvent plus aucun avocat, qu’il s’agisse de juristes, de « défenseurs de droits de l’homme », d’hommes et de femmes politiques…

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