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Tunisie-Attentat de Sousse : Gouvernement et partie civile en décousent à un mois du procès

A un mois du procès qui commencera en janvier 2017 suite à une plainte d’une vingtaine de familles de touristes britanniques tués dans l’attentat de Sousse en juin 2015, le gouvernement britannique et la partie civile n’en finissent pas d’en découdre au sujet de la responsabilité du Foreign Office pour ne pas avoir déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Tunisie alors que les menaces d’un attentat terroristes étaient réelles dans la foulée de l’attaque contre le musée du Bardo perpétrée trois mois plus tôt.

Dernier développement en date des préliminaires de ce procès, le gouvernement britannique a demandé que les détails des enquêtes de ses services sur l’attentat de Sousse qui a fait en juin 2015 un trentaine de tués parmi ses ressortissants en villégiature à El-Kantaoui, soient revêtus du sceau de la confidentialité, invoquant des préoccupations que la divulgation au public des informations sur la sécurité puissent aider les terroristes à perpétrer d’autres attaques à l’avenir, rapporte le quotidien londonien « The Guardian ».

Bien qu’il ait été décidé que toutes les données disponibles seront communiquées aux familles des victimes, le tribunal saisi de l’affaire a confirmé que certaines d’entre elles ont été jugées par les responsables gouvernementaux trop sensibles pour être rendues publiques. Les enquêtes doivent se poursuivre le mois prochain.

Clive Garner, un avocat dans un cabinet représentant un grand nombre de familles de victimes, a souligné la nécessité qu’un équilibre soit établi entre les préoccupations ayant trait à la sécurité et l’importance qui s’attache à la préservation d’une enquête transparente.

« Le gouvernement veut que certains éléments de preuve soient présentés à huis-clos alors que nous reconnaissons la nécessité de protéger les informations cruciales concernant la sécurité nationale, cela doit être contrebalancé par le droit des familles à un procès transparent et public», a-t – il dit.

Selon le juge Nicholas Loraine-Smith, « autant que possible, tout sera plaidé en audience publique », mais « la dernière chose au monde que veulent les familles est d’aider tous ceux qui forment le projet de perpétrer des attaques à l’avenir à commettre de semblables atrocités « , indique The Guardian.

Rétention d’information « sélective »

Lors d’une audience préliminaire au palais de justice de Londres, le magistrat avait affirmé que toutes les informations seront portées à la connaissance des familles des victimes et qu’aucune ne leur sera retenue.

Une décision sera prise concernant la requête du gouvernement exigeant que certains éléments de preuves ne soient pas divulgués au public.

Andrew O’Connor, agissant au nom du gouvernement, a dit au juge qu’il était «dans l’intérêt de la sécurité nationale » de faire en sorte que certaines informations ne tombent pas dans le domaine public, ajoutant que « ce risque est jugé très réel par les experts en sécurité ».

Mais Andrew Ritchie, représentant les 20 familles qui se constituées partis civile, a déclaré que ces dernières estiment qu’une enquête « complète et audacieuse » est nécessaire pour être en conformité avec le principe de «justice ouverte». Il a ajouté que « les citoyens britanniques voyageant à l’étranger courent ce genre de risque, non seulement en Tunisie mais partout dans le monde» et qu’il est de son rôle du coroner de « révéler tous les faits ».

Lors d’une audience en septembre, Ritchie avait affirmé que de nombreuses familles craignent que le Foreign and Commonwealth Office (FCO) puisse avoir échoué dans ses responsabilités à l’égard de milliers de touristes britanniques.

Il a ajouté que les familles étaient aussi potentiellement préoccupées par le fait que le Foreign Office « ait eu des conversations à la bonne franquette » avec des sociétés de voyage soucieuses avant tout de la rentabilité de leurs activités «  à la lumière des conseils alors en vigueur du Foreign Office accréditant un risque élevé d’activités terroristes, y compris dans les zones touristiques ».

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