A quelques heures des négociations prévues à Minsk entre Kiev et Moscou, les troupes ukrainiennes ont abandonné, lundi 1er septembre, l’aéroport de Louhansk. Un peu plus tôt, un porte-parole militaire ukrainien avait affirmé sur sa page Facebook que des parachutistes ukrainiens combattaient un bataillon de chars russes à l’aéroport de ce bastion séparatiste.
D’après le ministre de la défense ukrainien, Valéri Gueleteï, des troupes de Moscou sont également présentes à Donetsk « et dans d’autres villes ». « Nous sommes en guerre avec la Russie et c’est la Russie qui décide de ce qui se passe dans le Donbass », a-t-il insisté.
Par ailleurs, deux marins ukrainiens sont portés disparus après le bombardement dimanche d’un patrouilleur de la marine gouvernementale en mer d’Azov, a annoncé lundi un responsable des gardes-frontières. Les rebelles ont revendiqué l’attaque.
Accusé par Kiev et les Occidentaux de piloter cette « agression », le président russe, Vladimir Poutine, reproche aux dirigeants européens de fermer les yeux sur les actions militaires des forces ukrainiennes « visant directement des quartiers habités ». Son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, souhaite que les négociations du jour à Minsk portent sur la mise en place d’un cessez-le-feu immédiat.
Le conflit dans l’est de l’Ukraine, qui a fait près de 2 600 morts selon l’ONU, a franchi une nouvelle étape la semaine dernière, avec des informations concordantes sur la présence de soldats des troupes régulières russes en Ukraine, plus de 1 000 selon l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.
