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Tunis : La Steg fait la lumière sur le blackout général de dimanche et exclut tout acte malveillant ou terroriste!

Toute la Tunisie a été plongée dans le noir deux heures durant, hier dimanche, suite à un blackout géant et général, le troisième depuis l’accès du pays à l’Indépendance voici bientôt six décennies. Il n’en fallait pas davantage pour semer la panique partout en Tunisie, d’autant que le pays faisait continuellement face à des menaces terroristes dont le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou lui-même s’est fait l’écho en les qualifiant de « sérieuses » et devant être proférées dans le courant du mois de septembre.

Dans une déclaration accordée à Africanmanager, le président directeur général de la STEG, Rchid Ben Dali, a affirmé que les raisons de cette coupure n’ont rien à voir avec les mouvements syndicaux dans différentes régions du territoire de la République mettant l’accent sur le fait que la coupure est due à une panne technique suite à l’arrêt de quelques générateurs.

En réaction à des informations relayées par des médias affirmant qu’un technicien était derrière la coupure de l’électricité, le PDG de la STEG a nié ces « allégations » qui, selon lui, visent à créer le chaos dans le pays. « Je confirme de nouveau qu’il s’agit d’une panne technique, nous avons localisé le défaut, il n’ y a pas de manipulation de la part de quiconque. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un tel blackout intervient en Tunisie qui en a vécu deux autres précédemment depuis l’Indépendance. Nous allons effectuer une étude approfondie pour faire face à ce genre de problème, nous allons également réaménager les réseaux d’électricité », a-t-il assuré.

Pour sa part, Nejib Helal, directeur général adjoint à la STEG a déclaré à l’agence TAP, que la panne au niveau du réseau de transport d’électricité dans la région du Sahel est derrière la coupure générale du courant, survenue, dimanche, dans tout le pays.

D’après lui, des équipes techniques de la STEG ont procédé, un quart d’heure après la coupure du courant, soit à 17h30, au rétablissement du courant électrique, dans plusieurs régions du pays. Le courant a été rétabli à 20h30 dimanche.

Sur un autre volet, il a nié, les informations véhiculées expliquant la coupure par des actes de vandalisme ou la mise à exécution d’une menace de coupure de l’électricité exprimée auparavant par des parties syndicales (Fédération générale de l’électricité- UGTT). « Ce genre de pannes peut survenir même dans les pays développés », a tempéré le responsable de la STEG, appelant les citoyens à être compréhensifs.

Dans un communiqué rendu public, lundi après-midi, le ministère de l’Industrie a réaffirmé la nature technique de la coupure d’électricité, précisant qu’elle est due à la rupture d’un câble au niveau du réseau de l’électricité haute tension ( KV 225), ce qui a entraîné un court-circuit suite à une panne mécanique du disjoncteur . Il en est résulté l’arrêt automatique de la centrale électrique de Sousse, entraînant celui de toutes les autres.

Le ministère de l’Industrie a réaffirmé que contrairement aux informations qui avaient circulé, le blackout n’a pas été provoqué de main d’homme ni n’ est le résultat d’une conspiration ou d’un plan terroriste, ajoutant qu’une coordination a été engagée avec la partie algérienne permettant l’importation de 150 mégawatts alors que la partie libyenne s’est déclarée disposée à répondre à une partie de la demande.

Création d’une commission d’enquête

Suite à la coupure de l’électricité, le chef du gouvernement a ordonné la création d’une commission d’enquête sous l’égide du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines pour identifier les causes de cette panne. La commission, qui regroupe des experts de la STEG et du ministère de l’Industrie devra établir, au bout de 48 heures un premier rapport sur la panne et un deuxième rapport détaillé, dans une semaine.

A noter que le ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la coordination et du suivi des dossiers économiques, Nidhal Ouerfelli a tenu une réunion de travail en présence du ministre de l’Industrie et du PDG de la STEG autour de la coupure généralisée d’hier.

Un député réclame une audition à l’ANC

Le député Habib Khedhr, de la circonscription d’El Hamma, à Gabès, a réclamé sur sa page facebook la tenue d’une séance d’interpellation à l’Assemblée Nationale constituante pour le suivi et l’interrogatoire des responsables de la STEG. «La coupure du courant ce soir révèle des lacunes, il est fort probable que cela émane d’une négligence et d’un manque de suivi et de prévision. Les réponses apportées sont vagues, »a-t-il dit.

A rappeler qu’une panne d’électricité a couvert la majorité du territoire tunisien vers 17h. Après deux heures d’attente, la panne a été résolue par les techniciens de la STEG et le courant est revenu progressivement aux alentours de 20h00.

Nadia Ben Tamansourt

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