AccueilLa UNEDjerba : Des appels à la désobéissance civile et à la fermeture...

Djerba : Des appels à la désobéissance civile et à la fermeture de l’aéroport de Djerba-Zarzis

La ville de Houmet Souk, sur l’île de Djerba, a connu, dans la nuit du jeudi, une vague de mouvements de protestation contre la dégradation de la situation écologique, menaçant la santé de l’homme et la sécurité de l’environnement, et surtout contre ce qui est considéré comme un « silence du gouvernement ». Les protestataires ont bloqué toutes les routes de la ville de Houmt Souk y compris les routes touristiques, surtout celles menant à l’aéroport international de Djerba-Zarzis. Des pneus ont été brûlés au niveau des accès de la ville, et des citoyens ont mis le feu aux tas de poubelles jonchant les rues…

Dans une déclaration accordée à Africanmanager, Thouraya Daghari, une jeune activiste de la société civile à Djerba, nous a signalé que l’île est toujours sous tension et que les mouvements de protestation se poursuivront si le gouvernement ne prend pas- et immédiatement- des mesures concrètes. « Nous ne pouvons pas vivre au milieu des amas de déchets qui sont jetés partout, les odeurs des ordures sont insupportables, nous ne pouvons plus respirer ; nous ne pouvons plus sortir de nos domiciles. Les parties concernées par cette affaire nous ont promis d’intervenir afin de trouver des solutions adéquates et nous protéger contre la pollution, mais toujours pas de changement, y en a marre de fausses promesses », a-t-elle souligné.

Un autre citoyen nous a affirmé que « si on n’évacue pas les ordures et les déchets dans les plus brefs délais, ce sont les citoyens qui seraient évacués pour éviter les épidémies ; nos enfants n’arrivent plus à rejoindre leurs écoles à cause de la dégradation de l’environnement à Djerba, il y a des enfants qui sont actuellement hospitalisés suite à des affections pulmonaires et à l’apparition de maladies de la peau, la situation est catastrophique et nous sommes très étonnés de la réaction négative du gouvernement», a-t-il dit.

Un professionnel du secteur hôtelier à Djerba nous a, pour sa part, affirmé que « jusqu’à présent, les protestations des citoyens se poursuivent et le gouvernement n’a même pas bougé le petit doigt », ajoutant à ce propos que des amas de déchets sont jetés partout dans la ville et dans la zone touristique. « Les citoyens à Djerba ont menacé d’entrer, dans cinq jours, dans un mouvement de désobéissance civile et de fermer l’aéroport si le gouvernement ne prend pas des mesures urgentes pour remédier à la situation ». Sur un autre volet, il a affirmé que « les touristes qui se trouvent actuellement à Djerba ont refusé de quitter leurs hôtels pour se promener dans l’île de Djerba, en raison des amoncellements d’ordures en pleine rue, puant sous le soleil. C’est honteux pour la Tunisie, et les impacts de cette conjoncture seront énormes sur le secteur du tourisme non seulement à Djerba mais sur toute la Tunisie. », a-t-il affirmé.

A rappeler que les hôteliers ont décidé la suspension, à partir du mois de septembre 2014, le paiement de la taxe hôtelière de 2% et celle au profit des collectivités locales (TCL) de 0,2% et ce, jusqu’à ce que soit entrepris un traitement rigoureux des déchets dans l’île de Djerba.

Cette décision a été prise en signe de protestation contre la dégradation environnementale que vit l’île, et pour faire pression sur les autorités publiques pour trouver une solution immédiate et efficace au problème des déchets dans la région.

Nadia Ben Tamansourt

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -