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Tunis : Les mosquées « centres de recrutement » des jihadistes pour la Syrie et la Libye

Le recrutement de jeunes tunisiens pour le combat avec les milices armées Libyennes se poursuit sans répit , et ce phénomène a suscité une large controverse au sein des partis politiques et la société civile lesquels ont tiré la sonnette d’alarme à ce sujet appelant à démasquer les responsables qui sont derrière cette vague d’enrôlements .

Bilel Kaâbi, un jeune homme tunisien natif de la délégation de Oueslatia dans le gouvernorat de Kairouan, a trouvé la mort lors d’un attentat à la voiture piégée dans la ville libyenne de Benghazi. Selon les témoignages de son frère Walid, il est âgé de 23 ans, était diplômé d’une université privée et s’est rendu en Libye, en compagnie de quatre personnes, pour participer aux combats qui font rage dans ce pays. Son frère a accusé les responsables de la mosquée Al Hidaya d’être derrière l’envoi de jeunes tunisiens dans les différentes zones de combats.

Pour avoir plus de détails sur cette affaire, nous avons tenté à maintes reprises de contacter le ministère de l’Intérieur et celui des Affaires religieuses, sans y parvenir.

Dans une déclaration à Africanmanager, l’expert sécuritaire Ali Zeramdini nous a affirmé , en revanche, que « de nombreuses mosquées échappent encore au contrôle des autorités » imputant au ministère des Affaires religieuses toute la responsabilité de la prolifération du phénomène d’envoi des jeunes combattre en Syrie ou ailleurs. Ce ministère n’a pas pris les mesures nécessaires pour mettre fin à cette hémorragie, a-t-il souligné ajoutant qu’à ce jour, des prédicateurs extrémistes multiplient impunément les prêches et dispensent des cours incitant à la violence et à la haine non seulement dans les mosquées mais aussi dans les universités, les maisons, les salles de sport, les espaces publics », a-t-il affirmé.

Selon l’expert, le recrutement de ces jeunes s’effectue également à travers les réseaux sociaux, dont les terroristes utilisent les outils plus sophistiquées, codés afin de pouvoir communiquer avec les jeunes et les enrôler dans des réseaux terroristes. « Les mécanismes de recrutement de Tunisiens pour joindre les combats en Syrie ou en Libye sont multiples, et l’utilisation du Net figure parmi les outils les plus utilisés par les terroristes qui sont doués en matière de lavage du cerveau des jeunes.

Pour mettre fin à ce phénomène, Ali Zeramdini nous a affirmé que la coordination entre l’appareil judicaire et celui sécuritaire demeure une priorité absolue afin de protéger les Tunisiens contre les réseaux de recrutement, et ce à travers la mise en œuvre de la loi anti terroriste 2003, dans l’attente de l’examen de la nouvelle loi antiterroriste.

A rappeler que, d’après les derniers chiffres communiqués par le ministre des Affaires religieuses, 21 mosquées sont toujours hors du contrôle de l’Etat. Elles sont réparties sur tous les gouvernorats à l’exception de ceux de Tozeur et de Zaghouan.

Nadia Ben Tamansourt

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