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Tunis : « الدك وصل للدربالة » disait BCE. Touchée dans sa chair, la Tunisie reste debout !

La trêve terroriste n’aura pas duré longtemps. Moins de 6 mois après l’attentat terroriste de l’hôtel Impérial de Sousse, le 26 juin 2015, le terrorisme a de nouveau et pour la troisième fois en une seule année frappé  en Tunisie. Malgré les énormes efforts consentis par toutes les forces de l’ordre, police, Garde Nationale et armée, le ministère de l’Intérieur n’a pas pu éviter ce nouvel attentat. Des dizaines d’arrestations ont été opérées  et bon nombre de projets d’attentats ont été certainement déjoués. On ne connaît pas encore, de manière officielle et définitive, la nature exacte de cette action, ni son modus operandi. Mais tout le monde à Tunis s’accorde à dire que l’attentat est de nature terroriste.

Après les deux attentats, du Bardo et de Sousse, qui ont touché l’économie tunisienne dans l’un de ses secteurs piliers qui est le tourisme, le nouvel attentat a frappé dur, cette fois-ci à l’intérieur  de  la ville, à une heure de grande  affluence et à quelques mètres de  l’une des  plus importantes artères de la capitale, à quelques centaines de mètres de l’endroit où se tenaient les JCC, maintenues à juste titre et dans un geste de défi au terrorisme. Le nouvel attentat de Tunis a aussi frappé l’un des grands  symboles de l’Etat, que sont les forces de la Garde Présidentielle (GP). Ces forces sont généralement chargées, à côté de  la  sécurité directe du chef de l’Etat, de  celle aussi  d’un très important nombre de personnalités politiques, d’affaires et médiatiques.

Le minibus objet de l’attentat terroriste et dont on ne connaît toujours pas le nombre exact de passagers, serait parqué lors de l’attentat dans une ruelle se situant entre l’hôtel du Lac et l’immeuble de l’ancien RCD. Serait-ce un attentat à la voiture piégée ou par le biais d’un kamikaze qui aurait fait exploser une ceinture explosive ? Personne ne le sait pour l’instant et les autorités tunisiennes, à juste titre au vu de la conjoncture, distillent les informations à ce propos.

Ce qui est certain, en attendant les détails de ce nouvel attentat terroriste qui frappe le pays, c’est que la Tunisie n’est pas à son premier coup dur dans cette guerre qu’elle mène avec les moyens du bord contre le terrorisme. Cette guerre, elle la sait longue et s’y prépare, comme l’a dit le chef de l’Etat tunisien Béji Caïd Essebsi (BCE) dans une intervention télévisée quelques heures après  l’attentat et après avoir décidé d’annuler sa visite d’Etat en Suisse. «Nous sommes dans un état de guerre et nous la mènerons avec ce qu’il faut en moyens, matériels et humains». Une guerre aussi, qui a des dimensions internationales. BCE l’a mis en exergue dans sa brève allocution, en indiquant que «le gouvernement s’attèle à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme» qui tient compte de cette dimension.

La Tunisie restera aussi unie et solidaire. En témoigne, au moins, cette dernière décision de l’UGTT de reporter tous les mouvements sociaux qui étaient prévus. La Tunisie reste aussi résiliente et défiante au terrorisme, en maintenant par exemple la tenue des journées cinématographiques de Carthage. La culture est en effet l’un des meilleurs moyens pour lutter contre le terrorisme.

Reste à attendre les mesures qui seront décidées mercredi   par le chef de l’Etat et le conseil national de sécurité. Il faudra alors que la classe politique tunisienne et toutes les organisations de défense des droits de l’homme, prennent conscience de la gravité d’un tel acte terroriste, ses significations et ses incidences. Toute cette classe politique se doit désormais d’arrêter de brandir l’épouvantail de l’atteinte aux droits de l’homme et prendre exemple sur des démocraties comme la France ou la Belgique et se met du côté du peuple et de toute la Nation dans sa lutte acharnée et avec tous les moyens contre ce fléau qu’est le terrorisme. Que tout  un chacun, désormais et après ce troisième coup dur en une seule année, choisisse son camp en toute âme et conscience ; pour ou contre le terrorisme comme le disait mardi sur Nessma, le ministre tunisien de l’éducation Néji Jalloul.  الدك وصل للدربالة   , comme disait il y a quelques temps le chef de  l’Etat, ce qui veut dire que «désormais les coup sont portés directement dans les os». Que chacun choisisse son camp en conséquence.

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