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Tunis : 35 MDT pour sécuriser les aéroports de l’OACA

Sous l’effet des menaces terroristes et d’une demande pressante des compagnies aériennes étrangères desservant la Tunisie, mais aussi suite à une «enquête » faite par une policière dans l’un des aéroports tunisiens qui certifiait être passée avec une arme qui a déclenché l’alarme sans que personne ne réagisse, la sécurisation des aéroports devient une urgence et même un préalable au retour à la normale de l’activité touristique vers la Tunisie.

Force est aussi de constater que les responsables tunisiens du secteur du transport aérien en sont désormais très conscients et y sont aussi très sensibilisés. Opérateur de premier plan dans le transport aérien, l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) commence en tout cas, comme nous l’avons constaté lors d’une rencontre avec le PDG de l’Office, à prendre les mesures nécessaires pour concrétiser cette action et y a alloué un budget de 35 MDT sur les prochaines cinq années.

Cette sécurisation des aéroports tunisiens, faut-il le rappeler, n’est pas non plus le seul souci de l’OACA, puisqu’elle fait partie intégrante du plan national de sûreté mis en place par la DG de l’aviation civile (DGAC) sous le contrôle du ministère. «Nous appliquons, par ailleurs, les mêmes procédures de sûreté à tous les niveaux de l’OACI », indique Khaled Chelli à Africanmanager. Et le PDG de l’OACA de préciser que «par rapport aux derniers évènements, nous y avons ajouté des mesures additionnelles. Elles passent par le renforcement des équipements ».

  • Mise en place d’un système de détection des traces d’explosif à Tunis-Carthage

Il faut dire que, par le passé, l’OACA n’avait le contrôle des accès aux terminaux d’embarquement qu’après l’enregistrement et le filtre de police. «Avec les exigences des partenaires étrangers et la menace terroriste, nous avons, sous le contrôle de la DGAC, dressé des points de contrôle supplémentaire au niveau des portes d’accès. Nous avons ainsi dû beaucoup investir dans les portiques et les scanners pour tous les aéroports de l’OACA. Cela nous a coûté 5 MDT. «On a aussi investi dans des équipements, demandés par les partenaires français, dont ceux de traçage des explosifs », indique encore Khaled Chelli. L’OACA va même plus loin et dédie des espaces hyper-sécurisés avec de petits appareils de détection des traces d’explosif (EDS ou Explosiv Detector System), tant au niveau des voyageurs eux-mêmes que de leurs bagages, ainsi que des portiques pour les vols à destination de la France et de l’Angleterre, avec un coût d’un million DT pour tous ses aéroports. L’Office de l’aviation civile investit aussi dans l’achat de scanners de bagages avec les nouvelles technologies existantes. «Des scanners plus modernes ont remplacé ceux qui se trouvent après le filtre de police pour un coût de 5 MDT, et cela pour tous les aéroports de l’OACA » dit encore Khaled Chelli à Africanmanager, sans oublier d’ajouter que «ceci dit, les aéroports de la TAV sont tout aussi dotés d’un équipement de dernière génération». Côté OACA et dans le cadre du plan national de sûreté, nous avons aussi renforcé l’effectif, pour plus de vigilance.

  • 2 tomographes à Tunis et Djerba

Khaled Chelli est par ailleurs conscient que le renforcement et le renouvellement de l’équipement, ainsi qui le développement des ressources humaines, ne vaut pas la discipline dans l’exécution des tâches de contrôle. «Si derrière, il n’y a pas une discipline de l’exécution, une rigueur et le «zéro exception», par rapport au personnel et aux passagers, il est impossible d’avoir une sécurité totale», sermonne-t-il. Plusieurs réunions de travail et même des simulations ont ainsi eu lieu, fin 2015, pour s’y appliquer et impliquer toutes les parties, l’OACA, la DGAC, la douane et les compagnies aériennes et spécialement Tunisair, dans cet effort et pour mettre en place les mesures additionnelles permettant de garantir l’efficacité du système. Cependant, le PDG de l’OACA martèle, insiste, persiste et signe que «l’on peut faire toutes les simulations possibles, mais si on ne peut pas assurer la continuité de la rigueur et de la discipline, le système mis en place continuera à présenter défaillances et faiblesses». Pour s’en assurer, des équipes chargées de la vérification de la bonne exécution des tâches de contrôle ont été mises en place par l’OACA. «On est aussi en train de mettre en place un système de traçabilité du contrôle avec des rapports envoyés aux responsables et sous l’œil de la centaine de caméras installées à travers tout l’aéroport dont la gestion, interactive, se fait dans la salle de contrôle confiée au ministère de l’Intérieur».

  • Un nouveau système de surveillance électronique à 5,5 MDT

Et ce n’est pas tout. «Avant avril 2016, on espère équiper tous les aéroports d’un autre système de surveillance électronique, plus développé et qui va nous coûter 5,5 MDT et qui permettra une surveillance plus élargie à toutes les parties et enceintes de l’aéroport y compris les parkings et mêmes les parties piétons, sans oublier les tomographes très sophistiqués qui équiperont les ceintures bagages qui permettront même de détecter les traces d’explosifs, sans oublier tout genre de métaux, l’un à Tunis et l’autre à Djerba pour 2 MDT en 2016», annonce encore le PDG de l’OACA. Et ce n’est pas fini non plus. Un système anti-intrusion devrait aussi assiéger toute l’aéroport dont l’alerte sera reçue dans la salle de contrôle avec patrouille de toute l’enceinte. C’est ainsi presque tout dire du souci de sécurité qui taraude désormais les responsables de l’aviation civile tunisienne pour, d’abord, répondre à toutes les normes de sécurité, mais aussi satisfaire aux exigences d’un secteur, celui de l’aviation et du tourisme où la sécurité peut parfois, mais à juste titre, frôler la phobie.

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