AccueilLa UNETunis : la nouvelle bataille du ministre le plus aimé du gouvernement

Tunis : la nouvelle bataille du ministre le plus aimé du gouvernement

Le ministre de l’Education, Néji Jalloul apparaît comme l’étoile qui monte du gouvernement. Selon le baromètre politique pour le mois de septembre 2015 élaboré par le cabinet de sondage «Emrhod Consulting », il est crédité d’un taux de satisfaction de 17% des sondés. Un taux, certes bas, mais qui reste le plus haut parmi tous les membres du gouvernement tunisien.

Le choix de Néji Jalloul est « logique, non en raison de ses confrontations avec les syndicats, mais pour ses décisions courageuses et l’impact du travail effectué au sein du ministère de l’Education au cours des derniers mois, ce que ses prédécesseurs ont été incapables de faire pendant des années», commentent les auteurs du classement. Nous estimons pourtant que ses multiples bras de fer avec les syndicats de l’enseignement, primaire et secondaire, y sont aussi pour quelque chose.

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Dans ce tableau, confectionné et publié par le ministère de l’Education , ce dernier fait état du grand nombre d’enseignants, dans le primaire et le secondaire, qui n’ont de la noble mission «qui en ferait presque des prophètes» selon l’adage tunisien, que le titre. Plus de 12.300 reçoivent des salaires d’enseignants, mais ne le font pas pour différentes excuses, selon le ministère. On remarquera que 120 sont mis à la disposition des syndicats, ceux-là mêmes qui s’en vont chaque fois en guerre contre le ministre Jalloul,  chaque fois qu’il ne se fait pas petit devant leurs, chaque fois nouvelles, revendications financières. On y ajoutera les 4200 en détachement quelque part et qui sont des enseignants qui n’enseignent rien.

Les mis à disposition, chez l’UGTT comme chez d’autres, sont au nombre de 191 dans le secondaire.  Le nombre de détachés, enseignants non-enseignants, explose dans le secondaire pour atteindre les 6500. Au total, ce sont 15 % des enseignants qui n’enseignent plus, pour une raison ou une autre. Un nombre dont on retrouvera grande partie par la suite dans les circuits parallèles de l’enseignement privé, à domicile ou dans des villas et des appartements loués à des prix élevés  dans des quartiers de standing. Des enseignants, qui sont pourtant payés pour enseigner dans le secteur public. Pour l’instant, le ministre de l’Education que nous avons contacté refuse de commenter ces chiffres. Il est vrai qu’il se retrouve, malgré lui, dans un nouveau bras de fer. Cette fois avec les élèves qui refuseraient certaines décisions du ministère. Mais un ministère qui ne douterait pas un instant face à t l’hypothèse que ce sont les enseignants eux-mêmes, furieux contre la décision d’interdire les cours particuliers et dont le décret ne devrait pas tarder à être signé par le chef du gouvernement, qui pousseraient ces élèves à la protestation.

D’une bataille à l’autre, Néji Jalloul confirme en tout cas son caractère de combattant en faveur d’une véritable réforme du système éducatif. Un système, entre autres choses, miné par cette pléthore d’enseignants non-enseignants, alors que leurs syndicats se plaignent du manque d’enseignants et revendiquent le recrutement de plus de 6 mille enseignants suppléants, et  que plus de 23 mille de leurs collègues n’exercent pas les fonctions pour lesquelles ils avaient été recrutés.

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