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Tunis : Lettre, de sympathie et de compassion, à Habib Essid le «lion mal-aimé »

Il y a quelques jours, à l’occasion de l’inauguration d’une exposition de la TAP, le chef du gouvernement tunisien disait des journalistes des médias publics qu’ils  «vivent sur une autre planète et non en Tunisie». Mercredi 28 janvier 2016, face aux députés de l’ARP qui l’ont critiqué jusqu’à  l’écharper, il donnait pourtant la nette impression que c’était plutôt lui, l’extraterrestre qui vivait sur une  planète autre que la Tunisie de la «révolte »…excusez-mois, de la révolution.

Alors le grand homme (en taille) expliquait à ses contradicteurs (le mot est faible devant les attaques de certains députés), qu’il agissait selon une note d’orientation du plan quinquennal. Un plan, cela veut dire une vision à plus ou moins long terme et une démarche qui suit les étapes, action après action, jusqu’à l’arrivée au résultat final et l’aboutissement de ce plan qui ne peut être que ce fameux «développement», demandé à cor et à cri par les régions dites défavorisées.

En effet, pour arriver à ce précieux Graal, ce sont des projets comme les ponts, les routes, les autoroutes et des zones industrielles qui devront êtres accompagnés par des réformes structurelles dont la démarche juridique n’est pas du tout facile à faire aboutir dans un régime parlementaire comme celui qu’a choisi la Tunisie de la seconde République.

C’est, à notre sens, mais certainement aussi comme le pense le chef d’un gouvernement gavé de critiques qui lui en voulaient de n’être qu’un gouvernement de gestion de crise, la seule démarche possible pour arriver à créer LE développement, seul capable de créer de nouvelles opportunités d’emplois qui résorberaient le chômage endémique.

Tout cela demande du temps. Trop de temps cependant pour une partie de la population qui voyait les anciens riches s’enrichir encore plus et de nouveaux riches surgir du Sud où règne la contrebande. Une partie de la population, qui en avait marre de voir les belles promesses de retour des milliards de dinars que les politiciens leur avaient dit spoliés et qui seront distribués aux pauvres. Déçus aussi de voir un jour se concrétiser les belles promesses de travail dans les concessions pétrolières à l’ombre de la campagne «Winoo le pétrole». Une partie de la population, furieuse enfin de ne pas faire partie des chanceux de la fonction publique et de ne pas avoir le salaire de ses envies.

Monsieur le chef du gouvernement, on vous l’a dit et vous n’avez manifestement pas encore compris que vous n’avez pas été encore compris. Votre peuple n’a pas l’intention que vous lui apportiez, dans 4 ou 5 ans, le développement. Le peuple veut du «Flouss», chaque année plus de Flouss comme vous en donnez aux fonctionnaires. Il veut le Flouss de l’emploi, maintenant et pas demain.

Comme vous l’ont martelé mercredi les députés de l’ARP, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez où sont accrochées les échéances électorales, si possibles anticipées, le peuple qu’ils représentent, veut les solutions urgentes dont vous n’avez ni les moyens financiers, ni l’imagination dans le plan quinquennal que vous leur offrez. C’est maintenant vous, Monsieur de chef du gouvernement, qui êtes sur une autre planète. Ne jetez donc pas la pierre à ceux qui ne font que vous montrer, dans leurs médias-miroirs, la vérité de ceux que vous essayez de gouverner.

Que Dieu vous aide, car il ne vous reste désormais que lui, même pas ceux qui se disent porteurs de ses mots vous ont inondé de critiques !

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