AccueilLa UNETunis-Tourisme-Terrorisme : Salma Rekik répond aux critiques

Tunis-Tourisme-Terrorisme : Salma Rekik répond aux critiques

La fin du mois de janvier 2016, n’avait pas apporté de bonnes nouvelles pour le tourisme tunisien. Déjà sinistré par les attentats terroristes du Bardo et de Sousse, le secteur encaisse avec amertume la décision de 3 des plus grands TO de déprogrammer la destination Tunisie jusqu’à octobre prochain. (Tour Operateur) travaillant sur la Tunisie. Certains observateurs et professionnels, en ont beaucoup voulu au ministre du tourisme, comme si les événements souvenus à Kasserine dépendaient d’elle ou de son Département et de n’avoir rien fait pour éviter ce qui se dessine comme une catastrophe pour toute la saison touristique 2016. Cela, surtout parce que ces TO avaient déprogrammé une première fois la Tunisie en 2015 avec la promesse de reprendre en mars, le début de la période de Booking pour la saison estivale. Or, la nouvelle décision des TO condamnait, et la saison estivale et l’arrière-saison 2016. «Ce n’est pas vrai», finit par dire Salma Rekik, jeudi 4 février 2016 lors d’un entretien avec Africanmanager, avant d’ajouter que «notre première réaction a été, tout de suite, de prendre contact avec les TO concernés. Un contact d’ailleurs qui ne date pas de leurs première décision de déprogrammation et devenu même permanent depuis». La ministre indique même que «l’ONTT, à titre d’exemple, a désigné un contact dédié à chacun des plus importants TO depuis l’action terroriste du Bardo».
– La sécurité, un souci de tous les jours et un travail continu avec toutes les parties
Selma Rekik précise avoir «beaucoup travaillé avec les ambassades des pays touchés par les opérations terroristes, du Bardo et de Sousse et nous nous sommes aussi déplacés pour voire les familles. Avant que les choses ne se dégradent et n’interviennent les interdictions de voyager sur la Tunisie, qui ont été des décisions d’abord politiques, nous avons invité ces TO en Tunisie. Ils y ont rencontré le chef de l’Etat et le chef du gouvernement. Nous les tenons, régulièrement et de manière continue, informés des développements de la situation sécuritaire en Tunisie. Un gros travail a été fait, au ministère du tourisme, sur cette question de la sécurité qui a été la priorité des priorités. Au siège même du ministère, nous avions, entre autres actions, invité les

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Le ministre avec la société civile anglaise et les journalistes allemand. Elle bouge pour essayer de faire bouger les choses

ambassadeurs des pays concernés, en présence de représentants du ministère de l’intérieur, de l’ONTT et du ministère des affaires étrangères dont le premier responsable consacre plus de 30 % de son activité à l’étranger pour cette question». Et la ministre de certifier, comme donner une autre preuve de son action que «aujourd’hui même (ndlr : Jeudi 4 février 2016), j’ai rencontré l’ambassadeur de Grande Bretagne. Auparavant, je m’étais déplacée, en compagnie du président de l’ARP, à Londres pour présenter les condoléances de la Tunisie et leur expliquer la situation de notre pays». Et lorsque nous attirons son attention sur le fait qu’elle n’a pas été reçue par le premier responsable du Foreign Office, elle précise que «à cette date, le secrétaire aux affaires étrangères, Philippe Hammond était en voyage. Mais nous avions été reçus par le ministre des affaires étrangères chargée de la région du MENA. Hammond avait par ailleurs rencontré le chef du gouvernement à Bruxelles».
La démarche adoptée, suite à tout ce remue-ménage fait par la ministre et les autorités tunisiennes en général, selon Salma Rekik, devait amener une levée par étape et par région du Warning Travel. Cela devait «commencer par Djerba et se terminer en décembre dernier par une levée totale de l’interdiction de voyager sur la Tunisie», souligne encore la ministre, avant que n’interviennent les mouvements de protestations de Kasserine.
La déprogrammation de la destination Tunisie, le ministère du tourisme semble en avoir pris connaissance dès l’annonce de l’Etat d’urgence et aurait déjà pris contact avec les TO concernés. Ces derniers, auraient promis d’essayer de lever cette mesure avant terme, selon les développements de la situation sécuritaire en Tunisie.
– Une ministre active sur deux fronts, parer au plus pressé et préparer l’avenir
En attendant, le ministère essaie de changer son fusil d’épaule, en tentant de sauver ce qui peut l’être sur les marchés traditionnels et de s’orienter vers de nouveaux marchés. Le ministère penche ainsi, depuis peu, sur des mesures de soutient du tourisme à travers le transport aérien pour éviter de brader la destination Tunisie. «Il y a un seuil au-dessous duquel on ne peut pas descendre pour éviter une baisse de la qualité», affirme Salma Rekik, avant d’ajouter que «pour rester sur le marché, on doit soutenir le transport et on doit travailler sur d’autres marchés, en dehors des classiques». Elle cite à ce propos le marché algérien à développer, le russe qui «demande soutien au niveau aérien et une politique de communication spécifique et une publicité conjointe avec les TO russe sur la Tunisie et que nous intensifions», le marché ukrainien et des pats nordiques jugés «importants» par la ministre, et le marché africain, «très porteur au niveau médical» dit-elle. Cette question devrait d’ailleurs être au programme de la prochaine commission mixte tuniso-camerounaise que la ministre devrait présider à Yaoundé très prochainement. Pour ce faire, la ministre évoque aussi un «redéploiement en fonction des nouvelles priorités» dans les représentations touristiques tunisiennes à l’étranger. Elle annonce aussi une nouvelle politique de communication et de nouveaux spots publicitaires, «différents de la publicité classique, qui racontent une histoire sur la Tunisie et dans plusieurs langues, et sur des supports tels que TV, radio et en digital selon les marchés».
Avec tout cela, «2016 risque d’être une année difficile», fini par admettre la ministre tunisienne du tourisme, ajoutant qu’il est très tôt de se prononcer sur des prévisions précises.
«Notre priorité reste la sécurité. A ce propos et en collaboration avec le Ministère de l’intérieur et des experts Allemands Nous avons mis en place un référentiel sécuritaire aux standards internationaux. La mise en place de ce système est désormais obligatoire pour tous les établissements touristiques au même titre que les normes de la protection civile.
assure Salma Rekik qui n’oublie pas la sécurisation des aéroport et des circuits touristiques.

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