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Tunisie : «Je travaille, malgré les insultes gratuites et les dénigrements». Dixit Slim Chaker

Ce ministre n’arrête pas de faire polémique. A la tête du département des Finances, il dérange depuis qu’il a entamé la révision de certaines niches fiscales, comme avec les médecins et les professions libérales en général et qu’il a démarré la restructuration de la Douane et le réaménagement de certains ses taux pour s’attaquer au marché parallèle et à la contrebande. Il devient ensuite carrément une cible de l’opposition qui avait essayé de faire tomber le gouvernement à l’occasion de la loi bancaire. Des chantiers qui, en dehors du degré de réussite, sont autant de patates chaudes que s’étaient passées avant lui au moins 3 ministres, mais aussi autant de mesures impopulaires.

On en fera ensuite une cible politique, en jetant son nom en pâture dans l’arène politique en ébullition depuis les déclarations de BCE à propos d’un nouveau gouvernement d’union nationale. Après une première fournée, dans laquelle on mit le jeune Slim Azzabi et le conseiller économique du chef de l’Etat sur la liste des prétendants à la succession d’Essid, c’est le nom de Slim Chaker qu’on tourne et qu’on retourne, jusqu’à en faire un punching-ball sur lequel commence même à cogner quelques membres de son propre parti.

Sans qu’on sache qu’elle mouche l’a piquée, une députée de  Nida Tounes le traitait récemment d’incapable sur une radio privée. Une attaque qui intervenait après celle, non moins violente, d’un autre membre du même parti qui le traitait de «moins qu’un chef de service ». Tout cela, après avoir même essayé de ressortir quelques petits dossiers pour le déstabiliser comme celui d’éventuelles factures d’un restaurant connu à La Kasbah.

Et lorsque nous l’abordons pour essayer de trouver chez lui trace de ce qui pourrait ressembler à une campagne visant son éviction par effet de collision, c’est plutôt un ministre serein, selon nos propres constations, que nous trouvons. Un bosseur sur le travail duquel tout glisserait comme l’eau sur un plumage.

Il entre chaque matin à 6 heures 15 à son bureau, pour n’en sortir que vers 17 heures chaque jour pendant le Ramadan et parfois jusqu’à 11 heures du soir en temps normal. Lundi il ouvre le bal des réunions avec ses équipes pour la LF et le budget 2017. Mardi dernier déjà, il avait convoqué le Conseil national de la fiscalité, pour des consultations sur la LF 2017. Vendredi dernier, ce sont les PDG des deux banques publiques (STB et BNA) qu’il recevait en suivi de la mise en œuvre de leurs plans de restructuration et l’avancement de l’exécution de leurs business plans respectifs.

Interrogé par Africanmanager sur ce qu’il pense de toutes ces attaques dont il semble faire l’objet sur fond de négociations politiciennes pour trouver un successeur à un chef du gouvernement qui ne veut pas démissionner et qu’on ne peut pas non plus démissionner, Slim Chaker se borne  à répondre avec un sourire, que «je travaille et mon seul objectif est de servir mon pays, malgré les mensonges, les insultes gratuites et les dénigrements. Le jour où on n’aura plus besoin de moi, je m’en irai. La décision, je la connais pour l’avoir déjà prise en 2011». Ainsi nous parlait  le ministre des Finances du gouvernement Habib Essid et celui dont on tente de faire accroire qu’il  remplacerait l’actuel locataire de la Kasbah dans quelques semaines. Une polémique de plus, alors que la Tunisie termine le 1er semestre de la plus grave crise, économique et financière, de sa énième transition politique qui s’achève pour laisser la place à une autre.

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