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Tunisie : L’Utica rend hommage à l’un de ses bâtisseurs et à un investisseur de la 1ère heure

La Centrale patronale tunisienne reconnait enfin les siens. A l’occasion de son 70ème anniversaire, l’Utica a rendu hommage à ses anciens dirigeants, parmi lesquels Hédi Djilani, qui a présidé aux destinées de l’organisation patronale pendant plus de 20 ans. « Ses parents le destinaient à la médecine qu’il étudie à l’hôpital Cochin, de 1966 à 1971. Toutefois, c’est le monde des affaires qui l’attire le plus. Il y assume différents rôles dont celui de membre du conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie et du Centre de promotion des exportations. Après avoir dirigé de nombreuses entreprises industrielles dans le secteur du textile destiné à l’exportation, il représente ses collègues au sein des structures syndicales patronales. De président de la chambre syndicale des exportateurs textiles dont il a été le créateur, à membre du bureau exécutif de la fédération nationale du textile à partir de 1975 et président de la fédération des exportateurs à partir de 1985. Il est ensuite membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) de 1975 à 1980 et de 1985 à 1990, il réussit finalement à prendre la relève du chef historique de l’organisation, Ferjani Bel Haj Ammar, en juillet 1988», dit de lui l’encyclopédie Wikipedia.

De toute cette période, l’homme s’était plus consacré à la gestion de l’organisation patronale qu’à ses affaires, puisqu’il avait dû sortir de plus d’une affaire, comme lorsqu’il a dû céder les 35 % qu’il s’était acheté de Lee Cooper International ou de Filin et beaucoup d’autres business, pour se consacrer à sa mission de patron des patrons. Une organisation qu’il avait fini par tourner plus vers la recherche des IDE pour la Tunisie que vers la simple défense partisane des intérêts syndicaux de ses adhérents. Bien avant la révolution, son groupe avait connu des difficultés, n’eussent été les efforts de son cadet Hachemi, qui avait développé le groupe et ses activités financières et avait remis le groupe sur les rails et en prend désormais les destinées, ça aurait pu mal finir…

Issu d’une famille d’investisseurs, son père et son oncle ont investi en 1958 au Kef, en 1967 et en 1970 à Hadjeb El Aioune et à Ksar Hellal, en 1973 à Ras Jebel et à Menzel Abderrahman et Menzel Jemmil, Djilani avait continué l’œuvre de sa famille.
Toujours égal à lui-même lorsqu’il parle d’économie et investissement, cet investisseur de la première heure dans les régions intérieures du pays a déclaré à une radio privée à l’occasion de l’hommage rendu aux anciens présidents de l’Utica que «c’est aux politiciens de s’acclimater à l’économie et non l’inverse. La politique est par essence au service du pays. L’Utica est un créateur d’entreprises, un employeur et un payeur d’impôts et il n’y a pas de politiciens qui ne s’intéressent pas à ces trois piliers de l’économie où le patronat est une partie incontournable. Nous créons de la richesse, mais pas seulement pour nous-mêmes, mais pour tout le pays».

En l’honorant en 2017 et lors du Congrès de 2013, l’Utica reconnait, il faut le dire, sa parfaite gestion qu’elle reconnait même dans un communiqué publié en février 2016, alors que la Justice politique continue jusqu’à ce jour à l’accuser de mauvaise gestion de l’Utica qu’il a «prise en 1988 avec 5 Millions DT de Biens et où il avait laissé 100 Millions DT en 2011», dit-on à la centrale patronale.
L’homme, qui paye depuis la révolution son alliance familiale avec les proches de l’ancien président tunisien, a passé quatre années et demi sous le régime de l’interdiction de voyager et reste jusqu’ici interdit de voir sa famille réfugiée au Canada suite au refus des autorités de ce pays de lui délivrer le visa nécessaire. Hédi Djilani «est en train de payer aujourd’hui le tribut de son action bénévole et humanitaire et de son souci de promouvoir l’Organisation sur les plans national, régional et international », déclarent les membres du Conseil des unions régionales dans un communiqué publié en mars 2016.

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