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3200 Tunisiens incarcérés et 5000 immigrés dans les centres de rétention en Italie

3200 Tunisiens sont en prison et 5000 immigrés clandestins croupissent actuellement dans des centres de rétention en Italie. Un chiffre qui a tout d’une marque de honte pour un pays européen où tous les Tunisiens rêvaient d’aller même au prix de leur vie ! Le chiffre a été communiqué par Houcine Jaziri, Secrétaire d’Etat chargé de l’Immigration et des Tunisiens à l’étranger, dans son Interview accordée à Africanmanager en marge d’une rencontre tenue, ce vendredi, 27 avril entre des hommes d’affaires libyens et tunisiens, « A cela s’ajoutent les agressions physiques et verbales commises à l’encontre des Tunisiens », a ajouté Houcine Jaziri qui se veut, par ailleurs, très rassurant sur marché libyen malgré l’instabilité politique qui règne dans ce pays, « Il n’y a pas de peur en Libye. La peur ne se trouve qu’en Europe », a précisé Jaziri en indiquant que les libyens n’ont pas la même approche de celle des européens. C’est une chance historique qui s’offre aux deux pays pour travailler ensemble et préparer le terrain pour commencer une nouvelle ère. Il faut y aller ! Moi j’ai été à Benghazi et il n’y a pas de problèmes de sécurité. A Benghazi, le Tunisien pourrait gagner plus qu’en Europe ou en Italie »,a-t-il affirmé.

Il est un fait avéré que les Tunisiens entrent librement en Libye sans visas ni garanties. La procédure ne peut qu’être encourageante pour les Tunisiens. Mais peut-être que la prolifération des actes de violence perpétrés par des Libyens à l’encontre des Tunisiens, les a dissuadés de se rendre dans ce pays. En effet, récemment, une centaine de Tunisiens ont été retenus en otage en Libye par un groupe d’hommes armés libyens. Sur ce point, le secrétaire d’Etat nous a fait savoir qu’un accord de sécurité a été signé récemment entre les deux pays afin de propulser les relations vers ce qui est meilleur. « Pour réussir, il faut oser, et c’est le seul moyen pour y arriver. Ce que font les libyens, aujourd’hui, ce sont des démarches sérieuses et respectables. Personnellement, je vais faire de mon mieux pour accompagner les hommes d’affaires libyens et l’administration tunisienne vers de vraies actions évolutives avec la Libye.

En effet, c’est depuis des mois que les Libyens lancent et relancent cet appel pour aller sur le marché libyen. Résultat, les Tunisiens ne bougent plus ! La question qui se pose à ce stade est la suivante : Peut-on dire que le Tunisien est en attente des organisations et des dispositions facilitant et aménageant leur itinéraire vers la Libye. La réponse est certes oui ! Puisque durant le mois de janvier de l’année en cours, 40 entreprises de nationalité italienne sont venues en Tunisie pour chercher de la main d’œuvre tunisienne afin de les faire travailler en Libye comme des sous-traitants. Une idée qui a été appréciée par les Tunisiens et un bon nombre a déjà manifesté de l’intérêt pour y aller. Evoquant ce point, Houcine Jaziri, nous a indiqué qu’on n’est pas en concurrence avec l’extérieur. « On connaît bien nos capacités et nos compétences et on fera ce qui est possible avec nos frères libyens. La qualité de la main d’œuvre tunisienne est reconnue partout dans le monde et beaucoup de possibilités de coopération existent déjà entre les deux pays», a-t-il expliqué.

Sur un autre registre, Houcine Jaziri, a indiqué que les relations entre la Tunisie et la Libye progressent déjà dans un sens historique très positif. Il a fait savoir, en d’autres termes, qu’il y aura de la coopération dans tous les domaines notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire et du bâtiment.

Evoquant le sujet de l’absorption du chômage par le marché libyen comme il avait été indiqué par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelwahab Maater qui a souligné que ce marché peut absorber tous les chômeurs en Tunisie, Houcine Jaziri a contredit cette déclaration en soulignant que la relation entre la Tunisie et la Libye n’est pas pour absorber le chômage mais plutôt une relation historique entre le deux pays. « Aujourd’hui, on parle des relations indépendamment du chômage qui reste toujours une affaire interne », a-t-il expliqué.

Concernant la multiplication des actes de contrebande, Houcine Jaziri, a indiqué que beaucoup de gens profitent déjà de la procédure d’entrée sans visa au marché libyen pour exporter les produits sans taxes et sans respect du marché local, ce qui a entraîné une hausse inimaginable des prix. Ajoutons à cela les effets nocifs de certains produits de santé exportés vers la Libye. « C’est vraiment le désordre », a indiqué Jaziri qui a promis par conséquent, de régler tous cela, dans les prochains jours.

Khadija Taboubi

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